On ne dit pas sayonara

...sa mère meurt soudainement et son père se forge une carapace, une armure qui pèse chaque jour un peu plus lourd.
Quatre ans plus tard, le quotidien de la jeune fille est rythmé par des règles très précises visant à ne laisser aucune place au souvenir de la défunte. Ne pas entrer dans la chambre au piano, ne plus arroser le cerisier, ne pas parler japonais, ne pas regarder d' animés ou lire de mangas et surtout ne jamais parler de sa maman...
Élise trouve du réconfort auprès de son amie, la farfelue Stella. Mais c'est la visite surprise de sa grand-mère, tout droit venue du Japon, qui va aider notre jeune héroïne à se reconstruire.
Si dans l'histoire le visage très expressif de Stella passe par toutes les lettres de l'alphabet, le notre aussi puisque la lecture nous fait facilement osciller entre les rires et les larmes.
Ce premier roman sonne très juste, l'écriture est délicate, les personnages sont très attachants et le sujet vraiment touchant.
Un premier prix largement mérité pour Antonio Carmona.

A conseiller aux jeunes admirateurs de la culture japonaise, et plus largement aux amateurs de belles plumes.

* Justine *

Ce premier roman de cet auteur de théâtre pour la jeunesse est une œuvre sensible qui aborde frontalement, mais avec délicatesse et humour, les notions de deuil, de double culture et les non-dits familiaux.

Élise est franco-japonaise. Depuis, la disparition de sa mère il y a quatre ans, il est interdit de parler japonais, de regarder des animés ou d'évoquer sa maman. Depuis quatre ans, le quotidien d’Élise est fait de puzzles, pour lesquels elle s'est prise de passion (et qu'elle accroche avec quelques pièces en moins), et les tartes aux oignons de son père, véritable spécialité culinaire (avec laquelle il peut librement évacuer son chagrin).
Le jour où la grand-mère japonaise d’Élise arrive en France, ce quotidien emmuré dans le chagrin va être bousculé... sans oublier Stella, sa meilleure amie, aussi lumineuse et enjouée qu’Élise est calme et réservée.

Un roman incroyable, à la fois touchant et drôle sur la force des liens familiaux, le chagrin et les vulnérabilités.

Elise vit seule avec son père, depuis le décès de sa mère il y a 4 ans. Fou de chagrin, il lui interdit depuis toutes références au Japon dont sa mère était native. Elise n'a donc pas le droit de parler ou manger japonais, encore moins de regarder des animes ou lire des mangas. Heureusement, sa rencontre avec Stella, une fille farfelue et hilarante, ainsi que l'arrivée soudaine de sa grand-mère maternelle, tout droit débarquée du Japon, vont redonner espoir à notre héroïne, et lui donner peut-être le courage de poser enfin "LA grande question" à son père...

Marielle

Élise a huit ans quand elle perd sa mère et dès lors, son père lui impose des règles folles : interdiction d'évoquer la défunte, de parler sa langue, le japonais, de succomber au charme de la culture maternelle, plus de manga, plus d'animé, plus de petits plats....à la place, des tartes aux oignons à profusion, pour laisser couler des larmes dues au pouvoir lacrymal du bulbe, et non pas à une quelconque tristesse. Alors, pour s'apaiser, Élise fait des puzzles auxquels elle laisse volontairement une pièce manquante, à l'instar du vide creusée par la question en suspens : Qu'est-il arrivé à sa mère ???
Comme la pièce fermée à clef où trône le piano de la défunte, Élise est enfermée par la colère paternelle et sa propre peine. La force du roman d' Antonio Carmona, c'est d'activer nos zygomatiques tout au long du livre, grâce aux personnages secondaires : Une grand-mère maternelle qui déboule sans crier gare et qui chasse les mauvaises ondes du foyer à coup de rituel odorant, une prof d'arts plastiques pittoresque, avec un sens inné de la dramaturgie et une meilleure amie complètement barrée.
La grande réussite de ce premier roman se situe réellement dans le fait que sa lecture est joyeuse, la singularité des personnages donne une tonalité loufoque et jamais sombre à cette histoire de deuil.
Dès 10 ans

On rencontre Elise et son papa au lendemain d'un drame qui voit un homme perdre la femme de sa vie, et une jeune fille perdre sa maman artiste qui lui a transmis la part japonaise de sa double culture. Au fil de l'histoire on vit le drame du père incarné dans un masque de douleur, alors qu'Élise souffre de légers troubles qui prennent corps à travers sa passion des puzzles, son loisir quotidien et nécessaire.

Grâce à des personnages secondaires qui ne le sont à vrai dire aucunement, le récit chemine sans jamais être larmoyant. On se prend à sourire voire même à franchement rire grâce à l'originalité d'une prof unique en son genre, à son agitée du bocal de copine, et à sa grand-mère redoutablement vive.

Première œuvre de littérature de l'auteur et comédien de théâtre de jeunesse Antonio Carmona, "On ne dit pas Sayonara" est le gagnant du concours premier roman des Editions Gallimard Jeunesse.

Comme toujours, le concours premier roman jeunesse porté par Gallimard Jeunesse nous fait découvrir un texte d'une grande qualité.

A travers le prisme d'Elise, ado franco-japonaise, nous entrons dans une famille brisée par la disparition de celle qui avec son piano désaccordé a su conquérir le cœur d'un jeune facteur de piano français. Heureusement, Elise peut compter sur sa nouvelle et farfelue amie Stella, sur les épisodes de Naruto qu'elles dévorent toutes les deux, et sur sa grand-mère débarquée du Japon pour faire éclater l'armure que son père s'est construite.
Une histoire belle et juste, avec beaucoup de références qui plairont aux fans de mangas et de culture Nippon.
Dès 11 ans.

Amélie