Librairies Sorcières

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Conseillé par (Association des Librairies Spécialisées Jeunesse)
19 février 2017

Nominé Prix Sorcières 2017 - catégorie Romans Documentaires

Et si on plongeait la tête dans les nuages, au propre comme au figuré ? Ce documentaire, l'Atlas des nuages de Julie Guillem, est aux nuages ce qu'un herbier est aux plantes, conçu de la même manière avec taxinomie, planches de croquis, classification. Il pose des jalons clairs pour repérer et nommer les ciels, pour en comprendre la formation, tenter de les interpréter, selon leur hauteur (bas, intermédiaires, d'altitude) ou leurs auteurs (pour les nuages anthropiques, pas les plus glorieux hélas). Après chaque catégorie, tous les nuages une fois définis sont représentés. Grâce au travail à base de fusain, leur puissance évocatrice y est superbement mise en valeur tout en préservant la conformité au réel. Nous voici embarqués pour un voyage scientifique qui développera le goût du repérage, de l'observation, de la compréhension. Un voyage imaginaire aussi dans sa propre collection de nuages, et elle est grande pour chacun, associée à un lieu, des êtres chers, un tableau, une poésie, un album.... Quel beau thème de partage d'égal à égal entre petits et grands. Ajoutons le toucher floconneux sans doute dû aux vertus du stratocumulus stratiformis de la couverture. Bref, on est sur un... nuage, un vrai feel-good book

Conseillé par (Association des Librairies Spécialisées Jeunesse)
19 février 2017

Nominé Prix Sorcières 2017 - catégorie Romans Ados

Elle se fait appeler Jan, pour Janis, son prénom qu'elle n'aime pas. Et gare à ceux qui osent se moquer d'elle. Car elle a du caractère, cette gamine pas commode. Si on la cherche, on la trouve et elle sait se défendre et défendre son petit frère. Son père est alcoolique et chômeur. Il n’est pas méchant, mais sa mère n’en peut plus de devoir porter à elle seule la famille, de voir les promesses jamais tenues. Un jour, alors qu’elle est à bout et sort prendre l’air, le père s’effondre et Jan doit appeler les secours. Commence alors le foyer, la famille d’accueil, l’enquête pour déterminer s’ils sont en sécurité auprès de leur mère. Jan résiste, bien décidée à protéger son frère, à réunir sa famille. Dans ce roman, Claudine Desmarteaux n’imite pas la voix de Jan, elle est sa voix. Au foyer, Jan s'identifie très fort à Antoine Doinel, héros du film de François Truffaut « Les 400 coups », et c'est à travers lui qu'elle puise la force de sa révolte. Jan est une personnalité forte, attachante, entière. Sa violence difficilement contenue, son amour pour son petit frère, celui qu'elle porte à ses parents, les efforts qu'elle est capable de faire, sa fragilité aussi, tout cela en fait un personnage infiniment riche qui nous entraîne à sa suite.

Conseillé par (Association des Librairies Spécialisées Jeunesse)
19 février 2017

Nominé Prix Sorcières 2017 - catégorie Romans Ados

Ils sont trois, ont 14 ans. Ils sont liés depuis toujours. Ils sont différents et complémentaires. Cali, sa sœur jumelle, est vive, intelligente, perspicace. Ruben, le chien, est joueur et joyeux. Lui est rêveur, un peu tête en l’air et lunaire. Mais un jour le trio est brisé : Cali est malade, gravement. Ruben fugue. Lui se retrouve seul, perdu, persuadé que s’il retrouve son chien, sa sœur guérira et ils redeviendront trois. Et on part en quête avec lui. En quête de son chien. En quête de réponse sur la maladie. En quête de moments de bonheur aussi. D’abord déroutantes, les longues phrases de l’auteur nous embarquent dans leur poésie et leur finesse. A travers l’imaginaire du garçon, de son monde, de sa fantaisie, on vit la maladie de sa sœur, la recherche de son chien, avec une infinie tendresse teintée de clins d’oeil et d’humour. Toujours un peu décalé et dans l’ombre de sa sœur, mais décidé et résolument optimiste, ce garçon (dont on ne connaît pas le nom) nous emporte avec lui dans ses moments difficiles, tristes et poignants mais on le voit aussi éclore et se révéler aux autres autant qu’à lui-même, sous la plume bienveillante de Hervé Giraud.

Conseillé par (Association des Librairies Spécialisées Jeunesse)
19 février 2017

Nominé Prix Sorcières 2017 - catégorie Romans Ados

Nous sommes en 1869. Ils s’appellent, Eulalie, Gisèle, Evgueni, Eddie. Ils ont quinze ans. Eulalie, commet un acte terrible en brûlant le verger de sa grand-mère en Normandie. Envoyée à Paris, elle va trouver une place chez des religieuses et suivra les traces de son père. Gisèle est employée dans un hôpital parisien où elle lave le linge. Brutalisée par un père violent un soir de trop, elle quitte la maison définitivement.. Par une nuit glaciale, dans une forêt enneigée, Evgueni parvient à s’enfuir d’un bagne russe et à échapper à la police du tsar. Le jeune Gallois, Eddie, déterminé à prendre sa vie en main, se fait embaucher comme apprenti journaliste et découvre d’autres horizons. Habilement menée, l’intrigue de ce roman à quatre voix, nous fait partager des existences aux conditions difficiles, dans une période tourmentée de l’histoire. Alors que gronde la guerre et la révolution, ces personnages dont les destins vont se croiser, retrouveront espoir au fil d’une intrigue habilement menée. Par son style sobre, détaillé et juste, Shaïne Cassim nous offre ici de magnifiques portraits, vrais et attachants. A la lecture on songe bien entendu à La Commune et aux luttes sociales et politiques qui ont traversé cette époque, et elles accompagnent et influent sur la vie de personnalités fortes, complexes et terriblement humaines dont le sort nous émeut..

Conseillé par (Association des Librairies Spécialisées Jeunesse)
19 février 2017

Nominé Prix Sorcières 2017 - catégorie Romans Ados

Les Ursari sont des Rom, capables de battre des ours et de les dompter. Ils se produisent sur les places de villages de l’Europe de l’Est. Ciprian et sa famille sillonnent ainsi les routes avec leur ours jusqu’au jour où leur antique voiture refuse de démarrer. Les ennuis se multiplient ils sont harcelés par la police, rejetés par les habitants et deux mafieux leur intiment de fuir à Paris, là où l’argent coule à flot. La famille se retrouve embarquée avec d’autres dans un camion et aboutit dans un bidonville. La vie y est difficile. Ils sont pauvres, clandestins, sous la coupe d’escrocs. Chacun doit s’employer tous les jours, (vols, chapardages, mendicité) à trouver les « zorros » pour survivre et rembourser la dette astronomique contractée lors du passage. Au cours de ses périples dans le « aireu haire », Cyprian découvre Paris, ses habitants, ses monuments mais c’est au jardin du Luxembourg, qu’il a une révélation en contemplant, fasciné, les joueurs d’un jeu étrange fait des pièces blanches et noires. Par cette passion soudaine pour les échecs et des rencontres heureuses, sa vie et celle de sa famille va prendre un autre cours… Xavier-Laurent Petit nous offre par son écriture tout en nuance et sensibilité, une fable pleine d’humanité qui change notre point de vue sur le monde qui nous entoure et sur ces êtres que l’on croise sans les voir.