Le Carnet À Spirales .

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Les lectures de l'équipe du Carnet à spirales pour vous aider dans vos choix, vous accompagner dans vos nuits blanches, dans vos heures d'évasions romanesques.
Peu adeptes des étoiles nous avons décidé d'en donner 5 par défaut à nos recommandations.
Au plaisir de vous lire et de vous recevoir au Carnet à spirales

Conseillé par (le Carnet à spirales)
24 février 2023

Février 2013, un jeune homme décède lors d’un contrôle de police. C’était un élève de Jérôme Chantreau, ce professeur et romancier dont vous vous rappelez certainement le mystérieux Avant que naisse la forêt (Les Escales et Pocket). Depuis il est hanté. Alors écrire, endosser la lourde responsabilité de celui qui porte la voix et la vie, celui qui offre corps et cris à ceux qui demeurent. Les parents. Les parents de ce Bélhazar, génie précoce, passionnant détonateur de vie. Plonger dans la vie de cet ado est déconcertant. Personnage réel ou fictif ? Essayer de comprendre là où se déclenchent les passions de Bélhazar devient l’obsession minutieuse du romancier/enquêteur. Nous pénétrons les tranchées de la Première Guerre mondiale, sur les traces d’un aïeul magnifique dont les coïncidences de destin intriguent. Ce labyrinthe également, façonné dans une nature sauvage, donnera-t-il les clés de compréhension au lecteur et à l’écrivain qui a plongé et se demande qui est réellement Bélhazar ? Une plongée abyssale fascinante !
Article publié dans Page des Libraires

Conseillé par (le Carnet à spirales)
24 février 2023

Quand la réalité dépasse la fiction… Enquête extraordinairement addictive, malheureusement… Arrêté en Alaska, Israël Keyes est probablement, même si des zones d’ombres subsistent encore, l’un des pires meurtriers de l’histoire des Etats-Unis. Passionnant ce livre se lit comme un roman et reconstitue et l’enquête et les interrogatoires menés par la police et le FBI. Intéressant sur ce personnage qui agit tel un animal de sang froid avec une minutie d’horloger, cet « American predator » est également édifiant sur les failles de la police et du FBI, sur les aberrations d’un système fédéral dont Israël s’est joué sans vergogne et avec ironie jusque face aux enquêteurs. Attention vous ne dormirez plus tant que vous n’aurez pas terminé cette enquête.

Conseillé par (le Carnet à spirales)
24 février 2023

Par touches, par bribes, dans des creux, au cœur du récif ou au plus haut sommet de la vague, Beigbeder, sensible, surfe sur ses souvenirs. Présenté comme le tome deux d’Un roman français, ce récit autobiographique, dans le calme d’un chalet, à la Pointe Lège-Cap-Ferret, s’apprécie tour à tour comme un thé noir subtilement infusé, comme un whisky tourbé, comme un cognac délicat. La première partie est déliée, faite de phrases courtes comme des notes que Beigbeder affectionne. Une entrée en douceur dans sa cabane. Les meubles, le fauteuil. Ensuite la charpente du récit. Poutre maitresse de l’amour, de la séduction. Recommencer, sans cesse recommencer à l’image de son ami, Benoit qui, seul, face à l’océan, à sa montée inéluctable, édifie une digue afin de se protéger. C’est un peu cela la vie. Une montée des eaux face à laquelle on lutte malhabilement, à corps perdu. C’est cela Un barrage contre l’Atlantique, un rempart nostalgique.
Article publié dans Page des Libraires

Conseillé par (le Carnet à spirales)
24 février 2023

Abel Quentin signe un formidable roman sur un personnage « ordinaire » qui découvre, naïf contemporain, qu’imposer ses idées est devenu un combat, que l’échange d’arguments a disparu au profit d’une rhétorique unilatérale bien huilée, que pour s’exprimer dans les médias, il faut en connaître et maîtriser les codes.

Jean Roscoff fut brillant. Un vernis de salon sur des parquets devenus glissants avec le temps. Ce normalien, détaché savamment des affres quotidiennes, détaché volontaire de la course à la réussite qui le fuit, fut militant forcené chez SOS Racisme. Il croyait en un avenir radieux, un horizon dégagé, une société qui se transformerait harmonieusement. Mais Jean Roscoff est désormais, comme d’autres, un bout de terre, un « Finistère », qui se détache peu à peu et se perd en mer. Noyé par ses idéaux, convaincu que ses combats passés restent chevaleresques, il se noie, dans l’alcool également. Alors, trente-cinq ans après, qu’est-il devenu ? Lui, le dandy cynique des années 1980, flirtant avec ceux qui seront au pouvoir deux décennies plus tard, se perdant dans la conquête du sexe « faible ». Qu’est-il devenu, avachi sous trente kilos de trop, vivant seul, jeune retraité arc-bouté sur ses certitudes devenues archaïques. Trente-cinq ans plus tard, il termine et publie enfin un livre, une biographie. Trente-cinq ans plus tard, il devient la cible de ceux qui, déchaînés pour presque rien, poursuivent et pendent sur la place publique de la vindicte populaire ceux qui ont fauté. Mais Roscoff a-t-il vraiment fauté ? En fait, Robert Willow est devenu son obsession. Américain fuyant la folie maccarthyste des années 1950, trouvant refuge auprès de Sartre et de ses disciples, Robert Willow est mort piteusement, sur une petite route entre Barbizon et Milly-la-Forêt, après quelques années d’ermite à Étampes. Robert Willow, le poète adulé par Roscoff, auteur de deux recueils aussi mystérieux que confidentiels. Robert Willow que Roscoff rêve en espion infiltré dans les cellules communistes françaises. La biographie est enfin publiée chez un tout petit éditeur. L’omission d’une information capitale sur la personne de Willow est qualifiée d’appropriation culturelle selon certains lecteurs. Mais c’est un parti pris pour Roscoff. Les réseaux sociaux s’emballent, se déchaînent, poussent à la vengeance. Quid alors de la notion de nuance ?
Article publié dans Page des Libraires

Conseillé par (le Carnet à spirales)
23 février 2023

Dans le feu de l’action…

Véronika et Val, deux sœurs, sans famille, vivent une vie tout à fait normale. Enfin, en apparence. En réalité, elles rêvent de devenir dresseuses de phénix. Elles possèdent toutes les deux des pouvoirs magiques qui leur permettent de communiquer avec les animaux et avec les humains. Si le premier, l’animagie, les aidera a peut-être réaliser leur rêve, le second, l’ombremagie va au contraire leur causer beaucoup d’ennuis, voire les séparer à jamais… Un livre aussi chaleureux et dévastateur que le feu, qui nous parle de l’amour. L’amour d’une famille, l’amour amical, et l’amour pour un rêve qui peut vous consumer jusqu’à la fin.

Taïna, stagiaire