L'héritier de l'automne est un premier roman écrit à quatre mains par deux amis et signe le début d'une nouvelle série de fantasy. Pour un premier roman, il est plutôt réussi, même s'il n'est pas forcément très novateur.
On ne s'ennuie à aucun moment, ce qui est presque étonnant vu la taille du roman. Mais les ingrédients sont bien présents, des mystères, du mysticisme, de la magie, des complots et beaucoup de violence.
Comme dans la majorité des romans de ce genre, les personnages sont nombreux et un peu trop ou tout bons, ou tout mauvais. Ils semblent également un peu trop parfaits.
L'univers créé par les auteurs est intéressant et complexe, sans pour autant être trop compliqué à saisir. Tout ceci est servi par une plume, ou plutôt deux plumes agréables, ce qui ne gâche pas le plaisir du lecteur.
Merci à la librairie Dialogues et les éditions Bragelonne pour ce partenariat !

L'enfant perdu fait très téléfilm américain et de ce fait est une histoire assez classique. Mais ma lecture n'en a pas été gâchée pour autant et j'ai passé de très bons moments.

L'histoire est très sombre et a provoqué des sentiments d'injustice et de colère en moi. Ce petit Johnny m'a fait beaucoup de peine et a suscité mon admiration. Sa soeur jumelle a disparu un an auparavant et le voilà livré à lui-même. Sa mère a sombré dans l'alcool et les calmants, son père est parti suite aux nombreux reproches de sa femme et Johnny s'est retrouvé le seul de sa famille à rechercher Alyssa, sa soeur. Même si par la suite les réactions et agissements de ses parents nous sont expliqués, je leur ai reproché leur inaction et leur désintérêt vis-à-vis de leur fils. Johnny semble tellement adulte parfois que c'en était dérangeant. Il mène sa propre enquête, en marge de la police, et j'ai trouvé que parfois il progressait de façon un peu trop "facile" dans son enquête.
Clyde Hunt est le policier en charge de l'enquête qu'il mène avec John Yoakum, son collègue et ami. J'ai ressenti de la sympathie pour ces deux policiers dont on sent bien la complicité. Cependant, le comportement de Hunt dans sa vie privée m'a agacée. Il prend son enquête tellement à coeur qu'il en néglige son fils dont la mère, ne supportant plus la situation, a préféré partir. Dans sa vie professionnelle, il n'hésite pas à s'attirer les foudres de son supérieur pour avancer dans son enquête.
Le personnage de Ken Holloway, l'amant violent et dominateur de la mère de Johnny, est un personnage abject et exécrable et il fait tellement cliché qu'on le verrait bien dans un film.
Je me suis beaucoup attachée à Levi Freemantle, certainement parce qu'il m'a étrangement rappelé le personnage si attachant de John Coffey de La ligne verte de Stephen King. Avec son physique de colosse noir simple d'esprit, proie facile pour subir des accusations, il lui ressemble peut-être trop pour qu'il s'agisse d'une simple coïncidence...
Lorsque à la fin du roman tout s'est éclairé, j'ai été bluffée et je me suis rendue compte que toute l'histoire tenait vraiment debout et qu'elle était merveilleusement bien orchestrée. Je ne regrette absolument pas ma lecture et je lirai très certainement d'autres romans de cet auteur.

J'avais entendu dire tellement de bien de Sire Cédric que j'avais hâte de lire L'enfant des cimetières. De plus l'appellation "thriller gothique" m'interpellait et je ne savais pas à quoi m'attendre.

Dès le début du roman j'ai été happée dans cette histoire sombre. Et lorsque j'ai compris qu'il s'agissait d'un mélange de policier et de surnaturel, j'ai craint que le roman ne tombe dans la facilité et les invraisemblances. Quelle ne fut pas ma surprise, et agréable surprise qui plus est, en me rendant compte que non seulement ce n'était pas le cas mais qu'en plus l'histoire était bien ficelée. Les évènements s'enchaînaient, l'angoisse et l'horreur montaient et il y avait une certaine crédibilité.
Le style est parfait et on sent que l'auteur maîtrise son histoire. La fluidité fait qu'on tourne les pages et finit ce roman bien trop rapidement. Les mots sont bien choisis, les phrases percutantes, ce qui rend les scènes très visuelles et les images défilent devant les yeux du lecteur.
David Ormeval, le journaliste dont la compagne a été assassinée et Alexandre Vauvert, le policier en charge de l'enquête sont très sympathiques. La souffrance de David m'a fait de la peine, mais il ne passe pas son temps à s'apitoyer sur son sort. Il réagit et mène son enquête en parallèle de la police, ce qui va d'ailleurs lui jouer des tours. Vauvert, qui au départ se présentait comme une brute épaisse s'est révélé être un excellent policier prêt à accepter l'inacceptable pour aller au bout de l'enquête.
L'histoire est dure, avec des scènes difficiles et n'est donc pas à mettre entre toutes les mains. Je ne peux qu'en conseiller la lecture à toutes les personnes friandes de ce genre d'histoire.

Ce court roman très surprenant est pour moi un véritable coup de coeur.
C'est Aimé, un homme naïf et benêt qui nous raconte l'histoire. Monsieur Louis est mort et il a choisi cinq personnes au hasard dans la liste de ses clients pour bénéficier de son testament. L'idée m'a paru saugrenue et pourtant, au fil de ma lecture, j'en ai compris les raisons.

L'auteur a donc choisi de faire parler Aimé, cet homme simple d'esprit qui nous décrit la situation avec le langage même de la naïveté. L'humour est omniprésent et chaque situation, même la plus dramatique, est décrite de façon cocasse. J'ai très souvent ri ou souri tout au long de ma lecture. Aimé a un langage assez restreint mais il connaît quelques mots "compliqués" dont il aime nous donner sa définition. J'ai notamment trouvé très juste celle sur la vulgarité : "La vulgarité, Lucette dit que c'est quand on fait des efforts tellement voyants pour être belle que tout ce qu'on voit au bout du compte c'est les efforts et pas la beauté."
En parlant de Lucette, elle est un personnage très important. Je dirais même qu'elle est le personnage central de l'histoire et que, bien qu'elle soit absente, tout est axé autour d'elle.
L'histoire paraît au départ simple et au fur et à mesure de l'avancée dans la lecture, on comprend ce qui se cache derrière cette façade et j'ai terminé ma lecture bluffée par tant d'originalité.

Je tiens à remercier la libraire Dialogues qui m'a permis de lire ce roman.

C'est avec plaisir que j'avais lu Été et j'ai retrouvé avec tout autant de plaisir les personnages et le style de Mons Kallentoft.

Certes, l'histoire est très classique et manque d'originalité mais elle est très agréable à lire. Ici, pas de rythme effréné et de rebondissements car il s'agit plutôt d'une histoire qui suit son bonhomme de chemin, sans se presser, mais qui fait vrai. Ce sentiment est renforcé par Malin Fors, le personnage principal, que l'on suit aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle. C'est une enquêtrice brillante, perspicace, fine psychologue qui n'hésite pas à se mettre en danger pour parvenir à ses fins.
Une petite originalité toutefois que l'on retrouve aussi dans Été, l'auteur fait parler le mort qui intervient tout au long du roman.
J'ai bien apprécié Hiver et j'espère que la suite ne tardera pas à paraître en France.