Le jouet vivant

Pendant la récréation, Lydie, collégienne précoce, s'enferme volontiers dans les cabinets en compagnie de quelques copains de classe; et là, pendant que les autres élèves s'amusent sagement dans la cour, la vicieuse prête sa bouche, ses mains et tout le reste à qui en veut. Mais bientôt ces divertissements de son âge ne lui suffisent plus ; tous les mercredis après-midi, en compagnie de Patricia, une copine qu'elle a pervertie, Lydie va courir les cinémas de quartier pour y tripoter les messieurs seuls et se faire ainsi un peu d'argent de poche. Pendant ce temps, Suzanne, sa mère, qui est veuve, est en proie aux fantasmes et aux affres du manque sexuel. C'est alors que vient vivre avec elles, Stéphane, le frère aîné de Lydie, qui était dans une institution. Il vient d'avoir vingt ans, c'est un beau mec bien baraqué, très musclé, très viril... mais un peu "demeuré". Pas vraiment idiot, non. Mais "passif", "docile"... incapable de prendre la moindre initiative. N'est-ce pas le "jouet" rêvé pour Lydie? De quelle façon elle va "jouer" avec son poupon adulte, vous le saurez en lisant Le jouet vivant, le second roman d'Adrian Nell, auteur de La femme masquée. Mais outre ces jeux pervers, vous en découvrirez d'autres, car Lydie ne joue pas seulement au "poupon", elle joue aussi à la "poupée" avec sa copine Patricia. Et bien sûr, elle fera "jouer" son poupon avec sa poupée. De son côté, Suzanne, la maman, tombe sous la coupe d'Yvars, son locataire, qui ne tardera guère à la réduire à l'état de... "poupée-salope". Est-il besoin de vous conter la suite? Un festival de jeux vicieux, pour les amateurs du genre. A tous les lecteurs qui ont aimé "Mama Boy" de Jacques de Souabe, "La Veuve et l'Orphelin" de Georges Péridol, "L'initiatrice" de Pierre Fournier, je recommande chaudement la lecture de ce roman, qui n'a rien à leur envier.