- EAN13
- 9782869065871
- Éditeur
- Presses universitaires François-Rabelais
- Date de publication
- 17/10/2018
- Collection
- Perspectives Historiques
- Langue
- français
Apprendre à peindre
Les ateliers privés à Paris 1780-1863
Alain Bonnet, France Nerlich
Presses universitaires François-Rabelais
Perspectives Historiques
Autre version disponible
Où apprenait-on à peindre à Paris au XIXe siècle ? Cette question pourtant
cruciale n’a jusqu’a maintenant guère été approfondie par les historiens de
l’art dont l’attention était surtout tournée vers le fonctionnement de l’École
des beaux-arts. Or les classes de peinture n’y furent introduites qu’en 1863.
De la fin du XVIIIe siècle à 1863, c’est dans l’espace hybride des ateliers
privés d’enseignement, entre ancienne cellule artisanale et structure
académique, que s’inventent et se développent de nouvelles approches du métier
de peintre. Au-delà des aspects techniques et esthétiques, c’est le statut
même des artistes qui se redéfinit à l’aune d’une autonomie inédite. Le
caractère professionnel des formations se précise, tandis que la relation
entre le maître et l’élève gagne en complexité. Si la nostalgie du lien intime
entre patron et apprenti de l’Ancien Régime apparaît comme un leitmotiv de la
réflexion artistique, la situation nouvelle des ateliers privés favorise
l’émancipation des jeunes peintres par rapport à l’autorité du maître. La
liberté nouvelle face aux modèles, à la fois source d’angoisse et
d’enthousiasme, transforme ainsi les ateliers privés en laboratoires
expérimentaux de la modernité.
cruciale n’a jusqu’a maintenant guère été approfondie par les historiens de
l’art dont l’attention était surtout tournée vers le fonctionnement de l’École
des beaux-arts. Or les classes de peinture n’y furent introduites qu’en 1863.
De la fin du XVIIIe siècle à 1863, c’est dans l’espace hybride des ateliers
privés d’enseignement, entre ancienne cellule artisanale et structure
académique, que s’inventent et se développent de nouvelles approches du métier
de peintre. Au-delà des aspects techniques et esthétiques, c’est le statut
même des artistes qui se redéfinit à l’aune d’une autonomie inédite. Le
caractère professionnel des formations se précise, tandis que la relation
entre le maître et l’élève gagne en complexité. Si la nostalgie du lien intime
entre patron et apprenti de l’Ancien Régime apparaît comme un leitmotiv de la
réflexion artistique, la situation nouvelle des ateliers privés favorise
l’émancipation des jeunes peintres par rapport à l’autorité du maître. La
liberté nouvelle face aux modèles, à la fois source d’angoisse et
d’enthousiasme, transforme ainsi les ateliers privés en laboratoires
expérimentaux de la modernité.
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