La nouvelle économie psychique
EAN13
9782749224343
Éditeur
Erès
Date de publication
Collection
Humus - subjectivité et lien social
Langue
français

La nouvelle économie psychique

Erès

Humus - subjectivité et lien social

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Avant-propos de Jean-Pierre Lebrun « La psychanalyse est-elle capable de
répondre aux défis nouveaux que pose la transformation culturelle à laquelle
nous assistons ? Le défi est très simple, il est de savoir si nous serons
capables de préserver ce qui est la caractéristique de l’humanité,
c’est-à-dire la possibilité de l’analyse, de la réflexion et du choix de ses
conduites dans une mutation culturelle qui se présente comme très impérative
quant aux comportements, et laisse peu de place au choix et à la réflexion. «
Cette mutation culturelle, qui entraîne la mutation des rapports entre les
sexes, implique de nouveaux symptômes : ce qui est guéri d’un côté se trouve
en souffrance de l’autre côté. « La psychanalyse ne peut pas être une
psychothérapie sociale ; elle ne peut pas apporter de remède à l’échelle
sociale, ni en aucune manière se présenter comme un guide des conduites
sociales. Ceci étant, la psychanalyse a néanmoins une vertu subversive, une
vertu dérangeante, une vertu ‘urticariante’ - la philosophie jouait ce rôle
autrefois dans l’Antiquité - une façon d’amener les gens à s’étonner un peu
sur leur existence. Le psychanalyste qui intervient en public ne cherche ni à
plaire ni à séduire mais à dire frontalement ce que sont ses positions. Il est
aujourd’hui l’un des rares à pouvoir maintenir une opposition qui ne soit pas
seulement velléitaire. Par exemple, il y a des mouvements de résistance à la
mondialisation, mais ce sont des mouvements velléitaires qui n’ont pas de
support théorique susceptible d’amener, d’entretenir la réflexion et de
justifier pleinement l’opposition. Aujourd’hui, la psychanalyse est
bizarrement la seule, au moment où on nous promet tous les bonheurs, tous les
progrès, à dire ‘non, ça ne va pas’. » CM Dans un texte très vivant, issu de
conférences tenues au Brésil et en Belgique, d’un débat avec Pierre Beckouche
et Marcel Gauchet ainsi que d’un nouvel entretien avec Jean-Pierre Lebrun,
Charles Melman poursuit la réflexion engagée dans L’homme sans gravité
(Denoël, 2003, Folio). Il précise ici les nouvelles modalités cliniques
produites par cette mutation culturelle, qui nous entraîne notamment vers le
matriarcat, et noue sa réflexion à notre actualité : « Ce que nous n’avions
pas prévu dans L’homme sans gravité, c’est que la crise économique actuelle
allait être l’expression sociale de cette dérégulation dont nous parlions,
c’est-à-dire le fonctionnement sans limite et sans restriction d’une économie
de l’échange ». Charles Melman est psychanalyste, membre fondateur de
l’Association lacanienne internationale. Mise en vente le 02 avril 2009
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