- EAN13
- 9782271144393
- Éditeur
- CNRS éditions
- Date de publication
- 17/11/2022
- Collection
- Littérature et linguistique
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Autre version disponible
-
Papier - "CNRS Éditions" 28,00
Jean-Joseph Rabearivelo l'avait prédit : " On s'intéressera, plus tard,
terriblement à moi – ne serait-ce que parce que j'aurai été un fameux
précurseur ! Une petite manière de vengeance sur ce siècle – sur ce temps –
sans foi et ingrat. Le mien. J'aurai ma légende. Une légende qui sera à
souhait grossie et, à souhait aussi, à grands coups d'érudition, ramenée à ses
justes proportions... "
Le poète, disparu en 1937, avait vu juste : on s'intéresse en effet de plus en
plus à lui.
Son image a longtemps été limitée à une photographie sépia, quelques poèmes et
une fin tragique, son suicide au cyanure à 34 ans. À rebours de cette figure
d'écrivain maudit qui a dominé tout le siècle dernier, l'étude ici menée rend
compte des recherches récentes dans les archives du poète. On y découvre une
œuvre considérable, écrite à l'interface entre langue malgache et langue
française, sortie de l'ombre où elle avait été longtemps conservée. Et un
joyau : le journal des cinq dernières années de la vie du poète, ses Calepins
bleus, sa " vie écrite ".
Le récit biographique proposé par Claire Riffard s'appuie sur ce journal
intime, mais aussi sur les autres manuscrits de l'écrivain, qui permettent
d'accéder à la genèse de son écriture. Elle retrace le parcours d'un jeune
homme dans sa ville, Tananarive, qu'il n'a presque jamais quittée, et
l'itinéraire d'un artiste à la croisée des mondes. Comment survivre aux
contradictions qui furent celles de Rabearivelo en pleine période coloniale ?
Sommé de choisir entre son amour passionné pour la littérature étrangère et sa
fidélité radicale " à la terre et aux morts " de Madagascar, il refuse
d'obtempérer. De ce refus naît une œuvre immense.
terriblement à moi – ne serait-ce que parce que j'aurai été un fameux
précurseur ! Une petite manière de vengeance sur ce siècle – sur ce temps –
sans foi et ingrat. Le mien. J'aurai ma légende. Une légende qui sera à
souhait grossie et, à souhait aussi, à grands coups d'érudition, ramenée à ses
justes proportions... "
Le poète, disparu en 1937, avait vu juste : on s'intéresse en effet de plus en
plus à lui.
Son image a longtemps été limitée à une photographie sépia, quelques poèmes et
une fin tragique, son suicide au cyanure à 34 ans. À rebours de cette figure
d'écrivain maudit qui a dominé tout le siècle dernier, l'étude ici menée rend
compte des recherches récentes dans les archives du poète. On y découvre une
œuvre considérable, écrite à l'interface entre langue malgache et langue
française, sortie de l'ombre où elle avait été longtemps conservée. Et un
joyau : le journal des cinq dernières années de la vie du poète, ses Calepins
bleus, sa " vie écrite ".
Le récit biographique proposé par Claire Riffard s'appuie sur ce journal
intime, mais aussi sur les autres manuscrits de l'écrivain, qui permettent
d'accéder à la genèse de son écriture. Elle retrace le parcours d'un jeune
homme dans sa ville, Tananarive, qu'il n'a presque jamais quittée, et
l'itinéraire d'un artiste à la croisée des mondes. Comment survivre aux
contradictions qui furent celles de Rabearivelo en pleine période coloniale ?
Sommé de choisir entre son amour passionné pour la littérature étrangère et sa
fidélité radicale " à la terre et aux morts " de Madagascar, il refuse
d'obtempérer. De ce refus naît une œuvre immense.
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