sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

Conseillé par
21 décembre 2012

Shiro qui se sentait à part à St Kléio, seul au milieu des clones, se retrouve face à un homme qui lui ressemble trait pour trait. Serait-il un clone lui aussi? Et si tel est le cas, de quel personnage célèbre est-il la reproduction? Des questions sur lesquelles le jeune homme n'aura pas le temps de s'attarder. Le gala de l'académie bat son plein quand se produit une attaque extérieure aussi subite que violente.

Au contact du cynique administrateur de l'académie, Shiro prend conscience du statut précaire des élèves qui l'entourent. En effet, les clones sont remplaçables, une faiblesse, une erreur, un doute et c'est une autre Marie Curie ou un autre Mozart qui viendra remplacer le clone défaillant. Lui qui se sentait parfois l'inférieur de toutes ces personnalités célèbres découvre que sa qualité d'humain le rend unique, irremplaçable et donc supérieur. Mais ce sentiment ne va pas persister quand il se retrouve face à son sosie...Secoué, Shiro voit sa vision du monde s'effriter. Qui est-il? D'où vient-il? Pourquoi est-il là? Son père lui aurait-il menti?
Tant de questions que se pose aussi le lecteur en espérant trouver des réponses dans les prochains tomes...

23,90
Conseillé par
20 décembre 2012

Une journée d'octobre apparemment comme les autres, Dale Barbara, dit Barbie, quitte Chester Mill suite à une discussion du genre musclée avec une bande de jeunes de la ville. Mais ce 21 octobre n'est pas un jour ordinaire. Arrivé aux limites de la ville, Barbie est stoppé par un phénomène étrange, une sorte de muraille invisible qui empêche tout passage dans un sens comme dans l'autre. Chester Mill est coupée du monde par un dôme infranchissable! A l'extérieur, l'armée investit les lieux et tente de détruire le champ de force. A l'intérieur, c'est le choc, l'incrédulité, la frayeur, les questions mais aussi l'espoir d'une libération imminente. Pourtant les jours passent et le dôme reste en place, pour la plus grande joie de Jim Rennie, deuxième conseiller de la ville, qui voit là une occasion en or de prendre le pouvoir et de soumettre ses concitoyens à sa volonté. Avec la police dans sa poche, sa poigne de fer et ses moyens de pression divers et variés, Big Jim instaure ses lois et ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Manipulés ou terrorisés, les habitants évitent la confrontation avec le maître de la ville. Barbie a beau avoir, et le soutien du président en personne, et un petit groupe d'opposants à Rennie prêts à l'aider, il hésite à contrer un adversaire retors et puissant que plus rien n'arrête.

Dès les premières pages, le décor est planté, le dôme tombe sur la ville entraînant son lots d'accidents et de morts atroces. On se dit que Stephen KING a repris du poil de la bête et qu'il nous a concocté un de ces page-turner dont il a le secret. Mais la première surprise passée, le rythme s'essouffle un peu. Bien sûr, on a envie de savoir d'où vient ce dôme. Est-ce une expérience militaire qui a mal tourné? Une étude scientifique à grande échelle? Une intervention extra-terrestre? Une attaque terroriste? Autre chose? Bien sûr, on fait la connaissance des habitants de la ville et on brûle de savoir ce qui va advenir d'eux. Mais...mais finalement, on se lasse des méchants trop méchants et des gentils trop naïfs. Parfois on aime détester les méchants mais là! Que dire de Big Jim? Gros, laid, raciste, vénal, fou, dangereux et pire que tout : grand défenseur de la foi et de l'église! Et ce n'est rien à côté de son fils Junior qui dépasse le maître dans sa folie et son abjection. En comparaison, Dale Barbara, pourtant vétéran de la guerre en Irak, passe pour un agneau nouveau-né et on sait d'avance qu'il n'a aucune chance face aux manoeuvres de son adversaire. Et ses alliés ne valent guère mieux, pauvres innocents prêts à se jeter dans la gueule du loup les yeux fermés. On l'aura compris, KING ne fait pas dans la nuance et finalement ne réussit pas à nous attacher ses personnages. Pourtant, à condition de se ménager des pauses respiratoires, on se laisse facilement entraîné dans l'histoire. KING sait mieux que nul autre décrire ses petites villes de l'Amérique profonde où chacun est armé, où pour peu qu'il soit suffisamment riche et convaincant un homme peut mener son monde à la baguette en arguant qu'il agit pour le bien de tous.
On s'attend à une suite dans la même veine mais on se prend à espérer qu'au moins le fin mot au sujet du dôme soit original et brillant....A suivre.

Conseillé par
19 décembre 2012

Pagford, son abbaye, sa rivière, ses jolies maisons, ses rues pittoresques et...comme une immonde verrue dans ce paysage idyllique, Les Champs, la cité sociale et sa clinique de désintoxication, la pomme de discorde qui divise le conseil paroissial. Pagford ne veut plus nourrir en son sein la horde de cas sociaux qui peuplent ce territoire hostile et voudrait bien refiler le bébé à Yarvil, la ville-mère qui après tout a fait construire la cité sur les terres de Pagford en trompant son monde. Pourtant, certains pensent qu'il faut laisser aux jeunes des Champs la chance de fréquenter les écoles du village, que le rôle de la clinique est salutaire et qu'il faut intégrer cette population défavorisée. Et le plus grand défenseur de ces idées qui ne plaisent pas à tout le monde est Barry Fairbrother.

Il a grandi aux Champs et sait mieux que personne qu'on peut sortir de la misère et réussir pour peu qu'on y soit encouragé. Mais fidèle à l'adage qui dit que ce sont les meilleurs qui partent les premiers, le gentil, le sympathique, le dévoué Barry meurt dans les bras de sa femme devant le restaurant du golf, le jour de son anniversaire de mariage. Outre le grand vide dans le coeur de sa famille et de ses amis, il laisse aussi une place vacante au conseil paroissial, une place très convoitée par les deux camps. Très vite, l'affrontement qui jusque là restait bon enfant, se transforme en guerre ouverte où tous les coups sont permis.

Quand la maman d'Harry Potter se mêle de décrire la vie d'un village de moldus, elle ne s'embarrasse pas de scrupules et tout le monde en prend pour son grade. Dans les masures de la cité sociale, la misère fait des ravages : drogue, crasse, inceste, enfants livrés à eux-mêmes et services sociaux impuissants. Mais derrière les façades pimpantes du bourg, la réalité n'est guère plus brillante. Chaque famille a ses secrets plus ou moins avouables et derrière les apparences de réussite et de bonheur se cachent adultère, violences conjugales, adolescents en perdition,incompréhensions, frustrations.
Oui la vie à Pagford est loin d'être un long fleuve tranquille et J.K ROWLING dresse là un portrait au vitriol de ses contemporains, entre ambitions, lâchetés, mesquineries, bassesses et égoïsmes. Et pourtant, malgré tous leurs défauts, on s'attache aux habitants de ce village, on les aime, on les déteste, on s'apitoie, on s'agace, on verse même une larme à l'occasion.
J.K. ROWLING a su se renouveler et prouver qu'elle est un écrivain de talent, qu'il s'agisse de décrire les tourments de l'adolescence, les vicissiitudes de la vie, les rivalités, la misère, la maternité,etc. Elle a certes abandonné son petit sorcier mais pas son talent à entraîner le lecteur dans son monde. Le temps d'un roman, on vit à Pagford, on choisit son camp, ses amitiés, on fait partie de la vie du village.
Un roman fort et sombre, une réussite totale.

Conseillé par
11 décembre 2012

A l'issue de son dernier combat, Sakaya est devenue une sorcière et il semble bien que ce soit là le destin des puellas magis. Madoka est effondrée et très en colère contre Kyubey qu'elle accuse de les avoir trompées. Mais le petit être ne comprend pas. Dépourvu d'émotions et de sentiments, il a pour seul rôle de recruter de jeunes adolescentes et de les convaincre de se sacrifier pour le bien de tous. Madoka comprend enfin pourquoi Homura la mettait en garde et voulait à tout prix l'empêcher de devenir une magical girl. Elle prend alors une grande décision...

Un final original et surprenant quoiqu'un poil compliqué à suivre. Madoka se sacrifie pour le bien de tous mais peut-on vraiment éradiquer le Mal? Non, l'Humanité devra toujours subir divers fléaux et Madoka devient l'héroïne d'une légende qu'on se raconte sans savoir s'il faut vraiment y croire...
Certaines considérations sur l'entropie me sont un peu passées au dessus de la tête et j'ai trouvé les scènes de combat trop longues et pas très claires mais l'ensemble se tient et n'est pas dénué d'intérêt. Notons aussi que la série est bouclée en trois tomes seulement et c'est un point positif, je ne pense pas que j'aurais pu m'y intéresser au delà de cela. Une découverte qui, sans être transcendante, vaut le détour.

Le détective schizophrène

N° 2

Pika éditions

Conseillé par
11 décembre 2012

Des lycéennes se suicident de manière effroyable et Kazuhiko Amamiya découvre qu'un individu les a poussées à se tuer. Il s'appelle Zenitsu, semble mêlé à différentes affaires sur lesquelles l'ancien policier a travaillé et connait Shinji Nishizono, une nouvelle personnalité d'Amamiya. Les crimes odieux, et maintenant les suicides affreux, auraient-ils un rapport avec le passé du jeune homme?

Un deuxième tome dans la droite ligne du premier avec des corps suppliciés et beaucoup de sang. Mais même si c'est toujours aussi gore, l'aspect psychologique n'est pas négligé. Le héros, dont je ne sais même plus le nom tellement il en change au gré de ses personnalités multiples, ne se souvient de rien mais il semblerait bien qu'il soit au centre de l'énigme. Un flashback nous ramène 20 ans en arrière au coeur d'un drame qu'il aurait vécu enfant. Cependant le mystère reste entier mais n'a pas réussi à suffisamment aiguiser ma curiosité pour que je continue cette série. Je m'arrête là, repue d'hémoglobine et de mystères, mais cela n'enlève rien aux qualités de cette série qui pourra en passionner d'autres...