C'est le premier texte de Bruce Bégoût que je lis. C'est étrange. Le style est fort. Le récit l'est encore plus. Le propos : un gigantesque parc, le ParK, méta-parc, giganto-parc d'une originalité absolue mais reprenant par le principe tous les parcs existants, des plus sirupeux (on pense à un personnage avec de grandes oreilles) jusqu'à ceux qui ont marqué l'histoire de l'humanité.
Critique de la société de spectacle ? Certainement. Satire rigolote des parcs à thèmes ? Moins. En refermant ce livre, saurez-vous sortir du ParK indemne ?

Plongée dans la démesure de la politique : celle avec un grand P comme Paix, et l'autre, la petite, faite d'éléments de langages, de discours raturés, de vies personnelles sacrifiées. Blain traduit ce scénario de façon extraordinaire, avec une présence des personnages impressionnantes. Et le tout n'est pas dénué d'humour, bien sûr.
Tchac, tchac, tchac, tchac : le découpage est efficace. On a hâte de lire la suite.

Ce livre de Joseph Albers a été décrié de son vivant : c'est bon signe. Révolutionnaire tant dans ses conceptions que dans la façon de les présenter, c'est un petit bijou réédité aujourd'hui à un prix abordable et dans une édition riche et originale. Si certaines des expériences décrites ici sont connues du grand public (dont la fameuse illusion d'une couleur apparaissant différente selon le fond), le cheminement est extrêmement intéressant. On ne voit plus les couleurs de la même manière dans l'art, dans les médias, dans la vie, après avoir écouté Joseph Albers.