Laurence G.

Libraire passionnée à Epinal depuis 2013.

Aux arts, citoyens!

1

Jungle

12,95
Conseillé par (Au moulin des Lettres)
15 février 2018

Une série historique avec 4 jeunes héros aventureux

1940, alors que la France est occupée par l’Allemagne nazie, quatre enfants entrent dans la Résistance normande. Partez à la rencontre de Chef, Bouboule, Doc et Princesse, une bande d’amis qui essayent de résister à l’occupant. Quand ils apprennent qu’une soirée est organisée pour la venue de Göring, ils décident d’aller espionner. Ils sont alors témoins d’une discussion qui va leur donner l’occasion de faire appel au réseau de résistants du frère de Chef. Ensemble ils feront preuve de courage pour déjouer les plans de Göring.

Gallimard Jeunesse

21,00
Conseillé par (Au moulin des Lettres)
15 février 2018

Un roman sur l'adolescence, la famille et l'amitié

Aza a 16 ans, vit à Indianapolis et est inséparable de sa meilleure amie Daisy. Elle souffre de pensées envahissantes qui lui rendent la vie impossible.
Leur vie va être chamboulée quand Russel Pickett, grand patron d'une entreprise de BTP locale, se volatilise juste avant que la police ne vienne l’arrêter. Une récompense est offerte pour son arrestation et Aza a connu le fils de cet homme, Davis, lors d’une « colo déprime » après la perte respective d’un de leurs parents. Daisy va convaincre Aza de se rapprocher de Davis pour toucher la récompense qui pourrait les sortir de leur précarité. Les deux jeunes filles vont mener l’enquête, tandis qu’Aza et Davis deviennent de plus en plus proches.
John Green questionne une nouvelle fois l’adolescence et ses troubles. Un roman sur la famille, l’amitié et la résilience.
A partir de 15 ans.

Conseillé par (Au moulin des Lettres)
15 février 2018

Une nouvelle série d'aventure historique et fantastique à suivre !

Jasper, un adolescent de 13 ans, aime se balader sur les toits de Paris lorsqu'une une nuit, il est témoin d’une étrange course-poursuite. Il découvre alors une organisation secrète qui mène une bataille dont les 7 merveilles du monde sont l’enjeu. Une pierre aux propriétés magiques permet de ramener à la vie des hommes et des femmes marquants de l’Histoire. Notre jeune héros va donc se battre aux côtés de Victor Hugo et de Mozart, entre autres, contre Léonard de Vinci et sa bande maléfique : le peintre est en effet un génie du mal qui rêve de régner en seul maître sur le monde.
Une nouvelle série palpitante et originale où se côtoient les frères Grimm, Vercingétorix, Charlemagne ou encore Cléopâtre dans une lutte acharnée entre le bien et le mal.
A lire à partir de 11 ans.

Ne préfère pas le sang à l’eau

Viviane Hamy

17,00
Conseillé par (Au moulin des Lettres)
14 février 2018

Un roman d'anticipation pour parler de notre société contemporaine et de ce qui constitue l'Homme

Lorsque nous avions lu les deux premiers romans de cette auteure, déjà publiés par Viviane Hamy, nous avions été immédiatement saisis d'une part par l'efficacité d'une langue ciselée et d'autre part par les thèmes abordés : l'enfance maltraitée dans « Et je prendrai tout ce qu'il y a prendre » et le combat de femmes africaines qui essayent de se relever, prenant les armes à leur tour après avoir subi des viols durant la guerre civile ravageant leur pays dans « Des femmes qui dansent sous les bombes ». L'écriture a été à chaque fois un choc, d'une puissance incroyable et qui nous a subjugués.
Ce troisième roman est une fable et aborde un tout autre sujet sous l'allure du roman d'anticipation. Le thème principal rejoint cette fois des préoccupations écologiques: le manque d'eau a réduit la Terre à un désert et pousse un peuple à migrer cherchant à survivre en allant là où l'eau est encore canalisée et stockée, dans un pays imaginaire nommé « Cartimandua ».
Apparaissent en toile de fond des problèmes d'éthique et de morale. En effet, le manque d'eau a engendré un comportement de plus en plus autoritaire chez le Président de Cartimandua qui décide de priver peu à peu la population de droits essentiels dont celui de la liberté d'expression ; il envoie les opposants au fin fond des geôles de l'Etat et une dictature s'instaure ainsi, prenant appui sur les solutions qu'il apporte au manque d'eau pour asseoir son despotisme.
Plusieurs personnages entremêlent les points de vue: une fillette, un jeune graffeur croupissant en prison pour avoir tagué les murs de la ville de slogans revendicatifs, une mère désespérée, un traître pris au piège de sa propre trahison...
Si le roman est peu épais, il aborde outre les deux thèmes déjà cités, celui des migrants et du poids de la culpabilité qu'on leur fait souvent endosser, celui de la puissance des mots et de l'écriture, celui du choix, celui de la fragilité de notre planète que nous continuons à maltraiter.
C'est un très beau texte que nous offre l'auteure, forte de la volonté de faire réfléchir
sur l’humain et ce qui le constitue.

Conseillé par (Au moulin des Lettres)
14 février 2018

Un roman superbe sur la recherche de ses origines dans un Bangladesh miné par la pauvreté

Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas Tahmima Anam, voici une occasion de le faire grâce à la belle traduction de son troisième roman. Ce livre permet aussi de découvrir le Bangladesh, peu mis à l'honneur dans la littérature.
Le lecteur va découvrir l'univers et les pensées d’un superbe personnage féminin, Zubaïda, paléontologue achevant sa thèse à Cambridge, grâce à une lettre qu'elle adresse à un américain, Elijah. On apprend qu'elle doit repartir au Bangladesh, après une mission de fouilles au Pakistan qui échoue. Elle doit se marier, selon la coutume, à un homme à qui elle est promise depuis longtemps. Mais ses interrogations sur ce qu’elle laisse aux Etats-Unis, sur ses origines puisqu'elle sait avoir été adoptée, et sur son statut de femme mariée une fois la cérémonie passée, ne cessent de la tourmenter.

Un second récit va s'enchâsser alors dans ce premier niveau de la fiction, celui d'un homme, Anwar, ouvrier dans le plus grand port de la côte bangladaise,Chittagong, où le travail consiste à désosser des navires en fin de vie dans des conditions extrêmes.
Les deux personnages vont se révéler être liés par leurs histoires personnelles. Acceptant en effet d'être traductrice auprès d’une anglaise réalisant un reportage sur ce port, Zubaïda va rencontrer Anwar et celui-ci va lui révéler des éléments de son passé.

Tahmima Anam sait captiver son lecteur ; nous la suivons facilement dans les méandres des réflexions de son personnage principal. Le livre pose des questions essentielles qui rejoignent la réalité sociale du Bangladesh et notamment la difficulté des femmes à choisir la façon de mener leur vie dans une société patriarcale qui nie tout simplement cette possibilité. Le roman est aussi l'occasion de décrire de façon aiguë et réaliste l'extrême pauvreté dans le sous-continent indien, celle d'adultes et d'enfants qui gagnent leur vie à la journée en louant leur corps pour des sommes dérisoires.
L'auteure développe aussi de façon intimiste ses interrogations sur les erreurs qu'une vie entière ne peut réparer et sur le passé qui vous rattrape, inévitablement.