Le cadavre d’un riche industriel de la région est découvert sous un pont de Parme. C’est le début d’une nouvelle enquête pour le commissaire Soneri. Les tous premiers indices le mènent à Monteripa, village de montagne dans les contreforts des Apennins. Entre tempête de neige et éboulement, Soneri, isolé dans la vallée, va devoir user seul de son flair de policier pour mener son enquête. Les tensions entre les habitants de Monteripa sont vite
palpables et les langues ont bien du mal à se délier. Patiemment Soneri va s’employer à tisser des liens avec chacun d’eux essayant d'instaurer une relation de confiance dans cette vallée menacée. Entre pauses contemplatives et débats spirituels avec don Pino, Soneri nous offre au
détour de son enquête une profonde réflexion sur la fragilité des rapports entre l’homme et la nature.
En Terra Alta la terre est pierreuse, pauvre et inhospitalière. Peut-être le refuge bienvenu pour Melchor dont les errances passées, l’ont souvent poussé vers de mauvais chemins.
Délinquant dès l’adolescence, en prison son salut il ne l’a dû qu’à la littérature. "Les Misérables" qu’il lit et relit. Javert, son modèle d’intégrité qui l’a convaincu à devenir lui-même enquêteur. Son arrivée en Terra Alta où rien ne s’y passe aux dires de ses collègues, jusqu’à ce triple meurtre d’une sauvagerie déconcertante...
L’incursion de Javier Cercas dans le registre du policier est une pure réussite mais il emporte son roman bien au-delà du genre. Il y sonde l’âme écorchée de son héros tiraillé entre sa rage, sa douleur et sa perpétuelle quête de justice. On s’impatiente déjà de le retrouver !
La femme, son mari, son amant et une passion destructrice sur laquelle planent les fantômes de Verlaine et Rimbaud... Entre le follement romanesque et le désespoir comique, F.H. Désérable réussit avec brio à décortiquer les tourments amoureux de ses personnages.
Des regards échangés entre voyageurs, quelques mots, parfois plus. Des rencontres éphémères ou des amitiés qui se tissent au rythme de ce train de banlieue. À chaque arrêt c’est un peu plus de l’âme humaine qu’Hiro Arikawa sonde tout en retenue.
Seymoun est mort à l’intérieur, depuis des années. Parce qu’il a grandi en Erythrée et que les interminables conflits armés de son pays ont fini par broyer son âme d’enfant. Devenu adulte, il prend la place des bourreaux qu’il a lui-même dû affronter. Sur les côtes libyennes il est le passeur qui charge et décharge des cargaisons de migrants désespérés. Pour lui il ne s’agit que de marchandises, de “poules aux œufs d’or” car oui, c’est un business qui lui rapporte gros. Peut-on imaginer alors que lui, Seymoun, cynique et cruel, a un jour follement aimé ?