L'ODYSSEE D'HOMER... J. SIMPSON

17,00
12 avril 2020

Derrière ce livre se cache une histoire qui mêle satire, notamment sur le milieu de l'art, et fine romance. Le héros, Priam Farll, est un peintre de génie solitaire qui a choisi de fuire la gloire, laissant bien malgré lui s'installer sa légende. La mort inopinée de son majordome l'incite à faire passer le cadavre de l'homme pour le sien et à revêtir la défroque d'un individu dont il ne savait presque rien. Entre les funérailles grandioses avec l'emballement de sa renommée posthume et sa découverte d'un milieu qui n'était pas le sien, le jeune quinquagénaire, plutôt ignare côté sentiments, va devoir se rendre au rendez-vous galant de son domestique et en assumer les conséquences...

11 avril 2020

La "mise en garde" de Klaus Mann est universelle et atemporelle. En 1935, quelques années avant l'embrassement de l'Europe et du monde, l'auteur avait prévenu : "Amis, nos destins sont liés. Réfléchissez-y". Une injonction pleine de sollicitude et de fermeté qui résonne encore aujourd'hui car la barbarie ne connaît ni frontière ni date de péremption. Dans la lignée du recueil "Contre la barbarie", ravivé par les sanglants attentats parisiens du 13 novembre 2015, ce court volume est une invitation. Un nécessaire voyage quand l'histoire et la géographie semblent trébucher et se confondre. La barbarie a mille visages, mille yeux. Certes, l'Europe actuelle n'est pas celle des années 30 mais l'Allemagne gangrenée de Klaus Mann ne paraît pas pour autant anachronique. Peu importe le contexte, l'inquiétude est elle aussi universelle...

Clotilde Escalle

Du Sonneur

11 avril 2020

Clotilde Escalle livre ici une chronique noire d'une province imaginaire, rongée par le dépit, l'ennui et une obsédante fureur de fuir et de jouir. Qui s'aventure à Copiteau, dans ce bourg d'enfer, cadre de "Mangés par la terre", devra affronter de bien redoutables situations, se confronter à de terribles figures. Un monde mis en crise d'être mis à nu. Le monstrueux spectacle d'une société écorchée vive.

10 avril 2020

« La désobéissance d’Andreas Kuppler », signé Michel Goujon, plonge le lecteur dans l’Allemagne de 1936, l’Allemagne d’Hitler qui pavoise à l’occasion des jeux Olympiques d’hiver à Garmisch-Partenkirchen, qui précèdent ceux de Berlin, programmés l'été suivant. L'époque est l’objet du roman : le nazisme d’avant la guerre gangrène les esprits, mine les familles, pousse chacun à se positionner... Andreas Kuppler est journaliste sportif. Il est soumis à de multiples pressions : sa belle famille prussienne et nazie, son journal pour le moins militant, sa femme déprimée et obsédée par une grossesse qui se refuse à elle à une époque où le IIIe Reich vénère la maternité. Pour ces gens normaux à la vie normale, c'est pourtant le pire qui s'immisce imperceptiblement, chacun étant confronté à lui-même. Une belle histoire.

6 avril 2020

L'architecte Marc Sisco vient d'être choisi pour construire le nouvel opéra de Venise. C'est la consécration d'une carrière déjà brillante, la réalisation d'un rêve d'enfant. Mais de retour à Paris, un sentiment de malaise s'empare de lui. Il ne se sent plus en phase avec ce monde qui l'a consacré. Il n'a plus envie de rien, sauf de s'évader...