o n l a l u

http://www.onlalu.com/

o n l a l u est un site de critiques et d'informations littéraires animé par une rédaction et ouvert aux internautes.

Entretiens avec Jirô Taniguchi

Casterman

Conseillé par
25 mars 2013

Indispensable pour les fans !

Si on connaissait les extraordinaires mangas de Jiro Taniguchi  (quartiers lointains, le journal de mon père), on apprend beaucoup de choses sur l'homme, ses goûts, sa méthode de travail dans les entretiens qu'il a accordé à Benoît Peeters (scénariste de Schuiten, auteur de l'album référence le monde d'Hergé). Par exemple, Taniguchi dessine tous les personnages, ses collaborateurs s'occupent des décors. Il travaille tous les jours de la semaine, week-end compris, mais jamais avant 13h. Quand il était jeune, il pouvait dessiner jusqu'à 80 pages par mois, aujourd'hui, à 64 ans, il dessine entre 30 et 40 pages. Indispensable pour les fans.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Conseillé par
25 mars 2013

Une pure merveille

Paru en 2011 mais passé un peu inaperçu, l’album de James Sturm, auteur américain, est une pure merveille. Dans un pays de l’Europe de l’est, l’histoire d’un tisserand juif qui se rend au marché pour vendre ses tapis brodés à la main. Sa femme sur le point d’accoucher, la difficulté de vendre sa production le conduit à s’interroger sur sa vie et le nouveau sens à lui donner. Un dessin séduisant, soutenu par un très beau découpage et une très belle mise en couleur. A lire absolument pour ceux qui l’auraient manqué.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Conseillé par
25 mars 2013

La musique n’adoucit pas toujours les mœurs

Après une enfance à Brooklyn, Carlotta Delmont a connu une fulgurante carrière de diva soprano sur les plus prestigieuses scènes d’opéras de la planète. Cette incroyable réussite a un prix : une totale dévotion à son art et une vie de femme peu épanouie malgré l’affection de son vieux compagnon et manager. Or comme les héroïnes à qui elle redonne vie chaque soir, la cantatrice est une grande amoureuse qui ne vibre que par la passion. A l’issue d’un récital parisien, elle disparaît. On pense tout d’abord à une fuite avec son amant mais il n’en est rien… L’auteur de ce joli roman, Fanny Chiarello, emprunte tour à tour diverses formes littéraires - pièce de théâtre, lettres, extraits d’articles de presse ou de journal intime- pour reconstituer les causes et conséquences de cette brève incartade vers la liberté que la diva paiera cher. Il faut dire aussi que l’action se situe en 1927… mais serait-ce différent aujourd’hui ? Quel prix à payer pour la gloire ? Un roman touchant et sensible à lire accompagné de la bande son de l’inoubliable Maria Callas.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

roman

Phébus

16,50
Conseillé par
25 mars 2013

Zékian la surprise

C’est bien connu : parmi les jeunes primo-romanciers on trouve de tout, mais souvent du pas terrible. Pour être célèbre et vite, un certain nombre d’entre eux tente le spectaculaire, l’innommable, le trash, le sexuellement innovant, porté par un sens de l’esbroufe que l’on peut juger admirable mais qui finit par lasser et  la plupart du temps sonne creux. A l’inverse, d’autres travaillent, se concentrent, puisent en eux-mêmes des thèmes qu’ils sont les seuls à pouvoir traiter et les abordent avec ce qu’il faut de finesse et d’intelligence pour toucher le lecteur et faire partager leur émotion. Ainsi Ludovic Zékian se lance dans le paysage littéraire français avec un premier récit passionnant, " Rideau ! ", dont le personnage principal pourrait paraître très peu littéraire : une femme qui tient une maison de la presse dans une petite ville de province.

Dès le premier paragraphe de ce court texte autobiographique, l’auteur se montre tout à fait conscient du danger : « Je suis de la race des fils de commerçants. De petits commerçants. Cette seule qualité suffit à me rendre suspect. A-t-on jamais vu boutiquier exprimer des velléités d’écrivain ? ». ** **Et pourtant.** **L’auteur nous raconte la vie de sa mère et lui dédie son livre. D’origine arménienne, fille d’un fripier, elle a dû très jeune abandonner l’école pour aider son père sur les marchés. Lorsque l’auteur vient au monde elle tient une petite boutique, « un magasin de prêt-à-porter à l’angle des rues de la République et de Stalingrad à Bourgoin-Jallieu, Isère ». Avec cette simple phrase tout est dit : les heures vides de la province, la clochette qui tinte à l’ouverture de la porte, la grisaille des jours de pluie derrière la vitrine où des pullovers ont été soigneusement disposés. Mais dans cette France qui découvre les supermarchés et la vente par correspondance, le prêt-à-porter à l’ancienne n’est pas à la fête et le magasin périclite. Qu’importe ! Inventive, intelligente, combattive, notre discrète héroïne vend son fonds de commerce pour ouvrir une maison de la presse, qu’elle agrandira quelques années plus tard et dotera d’un espace librairie. L’auteur devenu ado lui doit ses premières découvertes littéraires. ****

Nulle mièvrerie ici –défaut qui a pourtant ces dernières années caractérisé nombre de récits consacrés aux parents- mais un immense respect pour cette vie anonyme que l’auteur nous restitue dans un texte précis qu’on lit comme un polar : malgré toutes sortes d’obstacles, en particulier l’intransigeance de la banque, notre héroïne va-t-elle pouvoir conserver sa boutique ou devra-t-elle tirer le rideau ? En 125 pages, sans didactisme ni grandiloquence, Ludovic Zékian nous dresse l’histoire implacable d’un pays où les centres-villes de province se vident au profit des zones commerciales périphériques. Il nous fait partager les soucis d’une femme qui se bat seule pour faire exister son projet et force l’admiration. Il parle avec beaucoup de subtilité de ses origines arméniennes et de leurs traces dans le folklore familial. Surtout, avec une immense pudeur et beaucoup d’émotion, Ludovic Zékian sait trouver les mots pour raconter la très belle relation qui le lie à sa mère, relation empreinte de complicité, de silences et d’infinie tendresse. De plus, il parvient à décrire sans faux-semblant sa culpabilité d’aujourd’hui. Etudiant brillant puis fonctionnaire apprécié à Bercy, il vit à Paris et ne revient passer que quelques week-ends par an dans la ville de province :** **« Quand je retourne au magasin, elle me demande régulièrement en quoi consiste mon travail.** **Précisément.** **C’est difficile à expliquer. Je synthétise au mieux ; c’est insuffisant.** **Elle a du mal à répondre aux clients avec qui elle en parle. J’imagine sa déception ».****

_ _Ludovic Zékian est la surprise de l’hiver. En 125 pages, il s’offre le luxe d’affronter crânement le milieu littéraire parisien, avec pour seules armes sa sincérité et la beauté de sa phrase.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Livre de cuisine

Éditions du Chêne

Conseillé par
23 mars 2013

Un livre 3 étoiles !

Ce livre ressemble à la cuisine de l'Astrance. Ceux qui ont eu la chance - car c'est une chance - d'y prendre un repas comprendront. Tout est parfait. On imagine que le chef a fait preuve de beaucoup d'exigence pour arriver à un ouvrage d'une telle qualité. Les photos sont exceptionnelles et la mise en page d'une grande élégance. C'est certainement l'un des plus beaux livres de cuisine qui existe. Il y a d'abord l'ouvrage lui même, dans lequel Pascal Barbot livre ses réflexions sur la cuisine, les produits, les saveurs. On y trouve aussi des recettes, pas toujours très simples, mais réalisables. Dans le même coffret, se glisse un " cahier de pas à pas " dans lequel, photos à l'appui, le chef  montre quelques gestes fondamentaux et explique des cuissons comme celles du pigeon ou du cochon de lait. Ce beau livre est un peu cher, certes. Mais c'est un livre 3 étoiles ! Un magnifique cadeau pour tous les toqués de cuisine.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u