Pascal Théault

Préface de M. Arsène Wenger

Je suis très heureux que cet ouvrage vienne rendre hommage au travail inlassable de celui qui représente avant tout la fidélité à mes yeux.
Fidèle, il l’a été tout d’abord en amitié. J’ai croisé Pascal pour la première fois sur un terrain lors de la saison 1976-1977. Nous avions
des styles proches. Je me souviens que son élégance et son placement étaient remarquables.
Nous nous sommes revus en Normandie quelques années plus tard à la classe foot de Brécey où j’avais suivi mon mentor, Max Hild,
qui devait y intervenir ce jour-là. Mais c’est par l’intermédiaire de Daniel Jeandupeux avec qui je partage de nombreuses conceptions
du football que nous avons été amenés à nous revoir plus régulièrement.
Fidèle, oui, incontestablement. En témoignent les visites qu’il me rend chaque hiver, afin d’assister au match d’Arsenal joué le jour
de Boxing Day, depuis…18 ans !
Nous partageons des valeurs, une éthique du sport, une philosophie et des convictions éducatives. À une époque où une conception du
football business pas toujours bien inspirée a tendance à malmener les fondamentaux et à rendre les bases de notre sport instables,
ce sont les hommes qui agissent comme Pascal qui font encore le lien, grâce à leur humanisme et à leur régularité, entre un club et son public,
voire toute une région. Parce que l’amour d’un club se vit aussi - d’abord - à travers ses actifs immatériels : son histoire, ses légendes, son esprit,
son travail de terrain font la force de la relation qui existe entre lui et ses supporters. La valeur d’hommes comme Pascal sur cette échelle qu’on oublie
trop vite est essentielle.
Bravo à ton travail de longue haleine en tant que serviteur du football, Pascal !

Arsène Wenger