Ce catalogue d'exposition (musée Rodin, à partir du 8 avril 2014) confronte les oeuvres du photographe américain Robert Mapplethorpe (1946-1989) à celles de Rodin, dans un dialogue fort. Le premier a beau sculpter les corps à travers son objectif, et le second recourir à la photographie tout au long de sa carrière, rien ne semble lier les deux artistes. L'un court après la forme parfaite, l'autre s'obstine à capturer le mouvement dans la matière. Rien de spontané chez Mapplethorpe le méticuleux, tandis que Rodin s'en remet aux fulgurances du geste, quitte à en accepter l'expression accidentelle. Les plans hyper maîtrisés de l'un font écho aux rondes-bosses tourmentées de l'autre. La fragmentation des corps, leur examen compulsif, les drapés qui les dissimulent à peine signent une quête comm
Commentaires des lecteurs
Remarquable !
Un dialogue étonnant ! Une rencontre subtile et superbe entre un maître de la sculpture et un artiste de la lumière, portée par une quête du beau et une quête du parfait. Ici l'éloge du corps est à son paroxysme, ...
Lire la suite