- EAN13
- 9782742742431
- ISBN
- 978-2-7427-4243-1
- Éditeur
- Actes Sud
- Date de publication
- 04/03/2003
- Collection
- Un endroit où aller
- Nombre de pages
- 50
- Dimensions
- 19 x 10 x 0,5 cm
- Poids
- 50 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 842.92
Le récit au plus que passé, tel quelle aurait pu lécrire si elle en avait réchappé, dune femme condamnée pour ses actes de résistance.Rendre la parole à ceux qui lont perdue est un de ces miracles dont la littérature a le pouvoir. Durant la Seconde Guerre mondiale, Claire reçoit un inconnu appelé "Blanche" dans son appartement et transcrit pour lui, à la machine, des messages quil lui dicte, avant de faire disparaître les petits rubans de papier compromettants où sont consignées de dangereuses informations. Cet homme, elle aurait pu laimer, lépouser, vieillir avec lui et voir grandir leurs enfants. Cette guerre, elle aurait pu tout autant la traverser sans encombre, nen garder que des souvenirs, repeindre la cuisine une fois la paix revenue, raccrocher les tableaux sur le mur, et vivre des étés à la campagne, en juin, avec le chant des oiseaux et lodeur des arbres en fleurs. Mais au lieu de cela, un homme à laccent étranger fait irruption dans son petit appartement un certain soir, pose un manteau sur les épaules de Claire et lemmène avec lui. Blanche disparaît. Et là prennent fin les souvenirs vécus. Lhistoire très simple de cette femme parmi tant dautres qui participe à la résistance et paie cette participation de sa vie prend ici un tour inhabituel. "Je voulais vivre" dit-elle, et son récit se mêle à celui de ces années fictives et sacrifiées avant lheure.Le texte de Timothée de Fombelle trouve son origine et sa puissante singularité dans le chaos des possibles non réalisés. Car Claire est morte avant que la guerre ne finisse. Et avec elle cet homme qui la rejoignait certains soirs, avec qui elle na partagé que de possibles bonheurs à venir. Dune écriture limpide et franche, lauteur parvient à faire le récit dune existence qui a tourné court, récit tout entier orienté du point de vue de cet avenir tout à coup refusé, et qui, de ce fait, révèle la fragilité de lexistence et lineptie de la guerre. Lu par Caroline Silhol dans le cycle "Texte nu" de Jean-Michel Ribes, en Avignon lété 2002, Je danse toujours a recueilli un grand succès.
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