Au nom de la loi. Justice et politique à Athènes à l'âge classique, justice et politique à Athènes à l'époque classique
EAN13
9782228905886
ISBN
978-2-228-90588-6
Éditeur
Payot
Date de publication
Collection
Histoire (Payot)
Nombre de pages
224
Dimensions
22,5 x 14 x 1,6 cm
Poids
296 g
Langue
français
Code dewey
938

Au nom de la loi. Justice et politique à Athènes à l'âge classique

justice et politique à Athènes à l'époque classique

De

Payot

Histoire (Payot)

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On a coutume de voir dans la démocratie athénienne du Ve siècle av. J.-C. l'ancêtre de nos démocraties modernes et d'associer étroitement la mise en place du système politique athénien et l'élaboration d'une législation qui remettait le pouvoir de décision et la capacité de juger entre les mains de la communauté des citoyens. Désormais les tribunaux populaires étaient l'expression de cette souveraineté aux côtés de l'Assemblée du peuple et du Conseil des Cinq Cents.
Mais la crise politique et militaire qui marqua la fin du Ve siècle allait susciter un débat sur la valeur de cette justice démocratique et des lois dont elle était l'expression. Ce débat, initié par les sophistes, agita le milieu des penseurs tout au long du IVe siècle : de Socrate et le procès politique qui lui fut intenté, Platon et sa cité juste idéale, jusqu'à Aristote et sa critique d'une législation jugée incohérente. Mais dans les faits, qu'en est-il exactement de l'indépendance de la justice par rapport au politique ? C'est à cette question essentielle, et toujours actuelle, de la séparation des pouvoirs que Claude Mossé tente de répondre avec la même honnêteté intellectuelle et le même souci didactique qui ont assuré le succès de ses précédents livres. S'appuyant sur les nombreux plaidoyers, privés comme publics, parvenus jusqu'à nous, formidables révélateurs des transformations de la société athénienne, de l'évolution des mœurs, mais aussi des conflits politiques auxquels la cité devait faire face, elle démontre clairement que le verdict des juges ne dépendait pas de la seule application de la loi et que justice et politique étaient étroitement imbriquées.
En définitive, si la souveraineté de la loi n'a pas remplacé la souveraineté populaire – mais comment le pourrait-elle dans la mesure où le mode de recrutement des magistrats par tirage au sort n'avait pas changé ? –, les tribunaux ne sont pas non plus devenus à eux seuls les maîtres des décisions politiques, révélant en cela la véritable originalité du « modèle » athénien.
Professeur émérite à l'université de Paris VIII, Claude Mossé se consacre depuis toujours avec passion à l'histoire de la Grèce antique des Ve et IVe siècles av. J.C., dont elle est, en France, l'une de nos meilleures spécialistes. L'importance de sa contribution se reflète à travers ses nombreux ouvrages, pour la plupart incontournables (Politique et société en Grèce ancienne, 1995; Démosthène ou les ambiguïtés de la politique, 1994). Ses deux biographies, Alexandre : la destinée d'un mythe et Périclès : l'inventeur de la démocratie (Payot, 2001 et 2005), ont fait l'objet de nombreuses traductions.
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