Les chiens nous dresseront Cocherel 1364 La naissance d'une nation d'esprit
Cocherel 1364, la naissance d'une nation d'esprit
De Godefroy Ségal
Venenum
Théâtre
La fabrique de l’histoire France culture 4 mai 2007
«Il faut être extrêmement culotté pour mettre aujourd’hui en scène, sur scène, une bataille, au moins en apparence, enfin annoncer une bataille, avec un titre qui nous montre bien, parce qu’enfin, c’est assez shakespearien, les chiens nous dresseront, moi ça me fait penser à cette citation d’un drame historique de Shakespeare, puisque nous sommes dans les drames historiques de Shakespeare, Henry IV, Henri V etc… « vivre c’est piétiner des rois », je crois que c’est prononcé dans une bataille, je voudrais bien savoir laquelle, et bien on est dans Shakespeare et en même temps, c’est vrai que la prise de distance par ces textes montre bien qu’on est aussi au XXI siècle, c’est-à-dire que quelque chose s’est déglingué aussi, y compris, et ça c’est un point qui me paraît essentiel parce que Godefroy Segal est très clair là dessus, dans la fascination des artistes pour la guerre, parce que ça l’a visiblement bouleversé, mais bon d’une certaine façon c’est le B.A ba, un poète qui dit « j’ai tué », bon c’est vrai que c’est Cendrars, bon il est évident que les artistes adhèrent à la violence, c’est une conception « romantique » un peu bébète que l’artiste ne serait pas du côté de la violence, voire du crime.»
Pascal Ory
«Il faut être extrêmement culotté pour mettre aujourd’hui en scène, sur scène, une bataille, au moins en apparence, enfin annoncer une bataille, avec un titre qui nous montre bien, parce qu’enfin, c’est assez shakespearien, les chiens nous dresseront, moi ça me fait penser à cette citation d’un drame historique de Shakespeare, puisque nous sommes dans les drames historiques de Shakespeare, Henry IV, Henri V etc… « vivre c’est piétiner des rois », je crois que c’est prononcé dans une bataille, je voudrais bien savoir laquelle, et bien on est dans Shakespeare et en même temps, c’est vrai que la prise de distance par ces textes montre bien qu’on est aussi au XXI siècle, c’est-à-dire que quelque chose s’est déglingué aussi, y compris, et ça c’est un point qui me paraît essentiel parce que Godefroy Segal est très clair là dessus, dans la fascination des artistes pour la guerre, parce que ça l’a visiblement bouleversé, mais bon d’une certaine façon c’est le B.A ba, un poète qui dit « j’ai tué », bon c’est vrai que c’est Cendrars, bon il est évident que les artistes adhèrent à la violence, c’est une conception « romantique » un peu bébète que l’artiste ne serait pas du côté de la violence, voire du crime.»
Pascal Ory
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