Ce Journal appartient pour l'essentiel aux années 1923-1926, durant lesquelles l'auteur travaille à ce petit chef-d'oeuvre qu'est La Nouvelle rêvée. Au premier plan, les problèmes du couple divorcé, la relation aux enfants nés du mariage, les amitiés féminines de l'auteur sexagénaire. Soit une série de configurations psychologiques à caractère intime. En s'intéressant particulièrement au demi-conscient, Arthur Schnitzler souligne sa différence avec un certain dogmatisme freudien, non sans rendre hommage, simultanément, à l'auteur de L'Interprétation des rêves. Le Journal lui-même porte les traces de la mélancolie, de la nervosité, du malaise dans la civilisation. Au-delà du noyau familial, il évoque la Vienne du défunt Empire et de la République naissante. C'est ce qui donne à l'ensemble sa gravité historique, l'histoire dont il s'agit là étant manifestement exposée, sous le regard de Schnitzler, à une incertitude combien moderne.
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