Bréviaire du misogyne, notes, réflexions, pensées et maximes
EAN13
9782809801460
ISBN
978-2-8098-0146-0
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
Guide
Nombre de pages
358
Dimensions
10 x 10 x 2 cm
Poids
390 g
Langue
français
Code dewey
305.402

Bréviaire du misogyne

notes, réflexions, pensées et maximes

De

Archipel

Guide

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DU MÊME AUTEUR

Mao grenadine et dentelles noires, roman, Le Grand Miroir, 2008.

Panorama aussi raisonné que possible de nos tics de langage, Fetjaine/La Martinière, 2008.

Le Français mal-t-à-propos, L'Archipel, 2007.

Nouveau Dictionnaire de la langue verte, Denoël, 2007.

Dites-le en couleurs ! Mots et Cie, 2006.

Mots de passe, Favre, 2005.

Stalag IV C, dessins de Jean-Louis Merle, e-dite, 2005.

Le Nouveau Charabia, Milan, 2005.

Les Mots à la con, Mots et Cie, 2005.

Ma Déclaration d'amour, Seuil, 2004.

Petit Traité de l'injure, L'Archipel, 2004.

Le Bidonneur, roman, e-dite, 2004.

Dictionnaire du français qui se cause, édition revue, augmentée et corrigée du Dico du français qui se cause, Milan, 2004.

Gouaches (nouvelles), La Renaissance du livre, 2003.

John et Paul, récit, Hors Collection, 2002.

Précis de français précieux au XXIe siècle, La Renaissance du livre, 2002.

Céline, les paradoxes du talent, « Essentiel » n° 219, Milan, 2002.

Le Foot comme on le cause, Hors Collection, 2001.

Bréviaire du cynique, L'Archipel, 2001.

La Prunelle du chat, roman, Joëlle Losfeld, 2001.

Florilège des mots de l'amour, Plon, 2000.

John Lennon, la ballade inachevée, L'Archipel, 2000.

Le Prêt-à-parler, Plon, 1999.

Le Dico du français branché, suivi de Le Branché fin de siècle, Seuil, 1999.

Revolution... Les Beatles, avec J. Volcouve, Fayard, 1998.

L'Argot du foot, Mona Lisait, 1998.

Le Dico du français qui se cause, Milan, 1998.

Argot, Verlan et Tchatches, « Essentiel » n° 85, Milan, 1997.

L'Argus des mots, L'Archipel, 1997.

L'Argot, « Qui, Quand, Quoi ? », Hachette, 1996.

Le Dico de l'argot fin de siècle, Seuil, 1996.

Les Drôlesses, Seuil, 1995.

L'Assassinat de John Lennon, récit, Fleuve noir, 1993.

Lexique du français tabou, Seuil, 1993.

Le Yaourt mode d'emploi, Seuil, 1991.

Le Déchiros, roman, Seuil, 1991.

Le Blues de l'argot, Seuil, 1990.

Guide du français tic et toc, Seuil, 1989.

Les Beatles, avec J. Volcouve, Solar, 1987.

Dictionnaire du français branché, Seuil, 1986.

Le Café-Théâtre, « Que sais-je » n° 2260, PUF, 1985.

Amin Dada ou les sombres exploits d'un sergent de l'armée britannique, Régine Deforges, 1978.e9782809802603_i0001.jpg

ISBN 978-2-8098-0146-0

Copyright © L'Archipel, 2009.

Sommaire

DU MÊME AUTEUR
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Epigraphe
AVANT-PROPOS
1 - CARNET DE NOTES

« DAME, IL FAUT BIEN QUE JE ME DÉFENDE ! »

(Sacha Guitry, Elles et Toi, 1946)

AVANT-PROPOS

C'est ici un livre de bonne foi, lecteur. Ou presque. Il n'est certainement pas profession de foi car, si tel avait été le cas, j'aurais logiquement intitulé le présent ouvrage Considérations ou Confession, ou encore Bréviaire d'un misogyne. Misogyne, j'ai d'ailleurs quelque mérite à ne pas l'être entièrement devenu à l'adolescence, épisode de toutes les fragilités par lequel chacun de nous passe, me souvenant d'avoir eu un prof de philo qui nous répétait volontiers, hilare et chaque fois que l'occasion s'en présentait, que la femme « est une infinité de courbes » ! J'ai bien failli le croire sur parole, me disant au passage que la philo avait quand même parfois du bon, avant de me rendre compte que parler d'une « infinité de sinuosités » eût sans doute été plus juste ! Il n'est d'ailleurs pas exclu que l'on puisse voir, dans cette dernière formulation, la lointaine origine du présent ouvrage...

Il ne s'agira en tout cas pas ici de se vautrer dans une quelconque apologie de la misogynie, mais juste de sourire, à l'aide de menus exemples, observations, notes et remarques, d'une sorte de petit terrorisme intellectuel que, souvent par ricochet de l'air du temps, les féministes et autres proféministes font régner depuis un moment. Désormais, vous l'avez peut-être remarqué, on est prié de tourner au moins sept fois sa langue dans sa propre bouche quand on est un homme et que l'on parle aux femmes ou des femmes. Sujet sensible. On le savait, mais pas à ce point, ni surtout de cette manière. En effet, les accusations de harcèlement sexuel, sachez-le, vous guettent aujourd'hui quasiment dès le premier sourire à peine en coin ou le premier compliment un peu appuyé. De même, les flagrants délits de machisme primaire peuvent vous tomber dessus à la première critique, que dis-je, à la première réserve émise à l'encontre d'une femme ! Il est évident que, si vous voulez la paix, il vous faut glapir dans le sens du discours unique, autrement dit du courant, savoir clamer haut et fort que la femme n'est plus uniquement l'avenir de l'homme mais aussi son indispensable présent et même, si je puis dire, son présent impératif. En pratique, il faudra donc se comporter en admirateurs béats, éventuellement en thuriféraires scrupuleux, professer en chaque occasion qu'il n'y a pas assez de femmes partout où le regard se pose, que les féminisations de noms de fonctions, de métiers (afin d'« expliciter la présence des femmes dans la vie publique », comme on dit) et, au-delà, de tout ce que l'on voudra (l'espiègle Jules Renard remarquait, chose étrange, que le mot « cocu » n'a pas de féminin...) doivent s'imposer de gré ou de force. Bref, il faudra asséner encore et encore que le « 50/50, un partout et balle au centre » doit avoir force de loi (l'égalitarisme à tout prix – qui n'est pas l'égalité, mais ça ne fait rien – est une passion bien française et bien vivace) ; insister sur le fait qu'il faudra même, dans certains cas ne pas hésiter à avoir recours à toutes les discriminations positives imaginables. Ça tombe bien, c'est dans l'air du temps le plus pur ! En vérité et dans le climat actuel, je vous le dis et le redis, ça fera de vous un homme moderne, à l'esprit avancé, progressiste à mort et, par-dessus le marché, vous aurez la paix, ce qui n'est pas rien. Sur le papier, vous serez un homme exquis, pour ainsi dire parfait. Mais sur le papier seulement car – nous allons y revenir – tout, dans les attitudes humaines, dans les ressorts humains, ne se décrète pas. Et il n'est pas sûr que les « hommes exquis, pour ainsi dire parfaits » soient forcément, dans la réalité, les plus recherchés par celles-là mêmes qui auront décerné le satisfecit. Ah ! méandres, méandres...

« Sourire », disais-je au début de cet avant-propos. Oui, puisque je me propose de jouer ici, si l'on veut, le rôle du « fou de la reine », ne doutant pas une seconde que la reine ait la dose d'humour nécessaire – une pincée suffit – pour supporter d'être légèrement taquinée, titillée, chahutée au cours des pages qui suivent. Que voulez-vous, je suis de la génération qui pense que l'on peut rire de tout et avec n'importe quoi, « fémininitude » (ne cherchez pas dans le dictionnaire, c'est un mot à moi, un mot de circonstance) incluse. Semé d'embûches, le parcours que je me et que je vous propose ? Il est vrai que si l'on tombe sur des pures et dures, sur des ayatollahs (faudrait-il parler d'« ayatollesses » ?) de la cause féministe, on n'est sorti ni de l'auberge ni du turbulent gynécée ! Pourtant, je suis aussi de ceux qui pensent que, comme la guerre des Deux-Roses, l'une blanche et l'autre rouge, celle des sexes doit cesser un jour. Mais qu'elle doit le faire naturellement. Entendez : en respectant la nature, c'est-à-dire sans essayer, pour cause de courte vue et de déification de l'apparence, de fabriquer des femmes un peu plus hommes et des hommes un peu plus femmes en vue d'atteindre au bout du compte le nirvana annoncé plus haut, le fameux « 50/50, un partout et balle au centre ».

(Zut ! Voilà que je m'aperçois au moment même où je viens, si je puis dire, de la coucher sur le papier, que, par la consonance même du nom de Lancastre – qui triompha dans cette fameuse guerre des Deux-Roses à laquelle je viens de faire allusion pour me la jouer chic –, ma comparaison n'est en l'occurrence pas de très bon augure pour nous, les hommes, dont la fertilité, ce n'est plus un secret pour personne, joue déjà la fille de l'air à la vitesse grand V. Dans quel hasardeux parallèle suis-je encore allé m'empêtrer !... Passons outre, on verra bien, et commençons par parler un peu, puisque après tout on est là pour cela, de misogynie.)

Il est des militantes historiques, comm...
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