Conseils de lecture

15,90
Conseillé par (Association des Librairies Spécialisées Jeunesse)
2 décembre 2015

Librairie Les Pages du Donjon à Bourges

C'est un livre mais aussi un jeu, où les jeuens enfants sont invités à ôter la moustache du bonhomme de la découverture et à la déposer sur chaque page pour terminer les illustrations. Les petites mains vont la poser, la retourner, la faire glisser ou la pivoter pour découvrir alors des scènes de la vie quotidienne, des animaux, des métiers ou des œuvres d'art. Les pages épaisses, au papier mat légèrement rugueux, offrent une petite accroche à la moustache baladeuse. Ce grand livre épuré permet ainsi aux tout- petits de manipuler, réfléchir et cheminer vers la créativité et le dessin: une porte ouverte pour inventer d'autres situations. Les livres précédents de Cécile Boyer, 31 boîtes et Rebonds, chez le même éditeur, étaient déjà en tout point remarquables. Le premier s’apparente à un imagier. Sur une page, une boîte fermée: qu'y a-t-il à l'intérieur? La réponse est bien entendu sur la page suivante. Mais Cécile nous propose une lecture beaucoup plus subtile où la réponse n'est pas le nom commun du contenu mais un sentiment, une situation, une réflexion, une probabilité... Ouvrez-le vous serez bluffés, vous rirez et vous vous laisserez prendre au jeu! Le second, un album presque sans texte, raconte le parcours d'une balle lancée en l'air, qu'un chien tente d'attraper, et qui sans cesse rebondit, multipliant ainsi les situations cocasses comme autant de re- bondissements. Les pages découpées à différentes longueurs offrent une lecture linéaire pertinente et permettent de lire l'histoire comme si elle était chapitrée, un peu à la manière des premiers films muets.

Librairie Les Pages du Donjon à Bourges


18,00
Conseillé par (Association des Librairies Spécialisées Jeunesse)
2 décembre 2015

Conseillé par la Librairie Comptines à Bordeaux

Malala grandit dans un village du Pakistan au sein d’une famille aimante. Son père, Ziauddin Yousafzai, s’affran- chit des traditions de son peuple, les Pachtounes, et élève sa fille, Malala, comme son fils, Khushal. Et quand en janvier 2009, les talibans ferment l’école que fréquente Malala, il l’autorise à exprimer sa colère devant les caméras de la télévision pakistanaise. Elle a tout juste douze ans. À quatorze ans ans, elle est déjà célèbre dans son pays. C’en est trop pour les talibans qui, le 9 octobre 2012, prennent d’assaut le bus scolaire qui la ramène chez elle. Grièvement blessée à la tête, elle est transférée dans un hôpital de Grande-Bretagne où elle va subir plusieurs opérations. En 2014, alors qu’elle n’a que dix-sept ans, elle reçoit le Prix Nobel de la paix. Comme chaque album de cette collection unique, quelques pages documentaires viennent utilement compléter le beau portrait de cette jeune femme exceptionnelle à qui Aurélia Fronty prête sa somptueuse palette de couleurs. Les enfants de France ont de la chance d’avoir de si beaux livres qui leur parlent avec intelligence des enfants du monde et aussi un peu d’eux-mêmes.

Librairie Comptines à Bordeaux


15,50
Conseillé par (Association des Librairies Spécialisées Jeunesse)
2 décembre 2015

Conseillé par la Librairie Comptines à Bordeaux

Les parents regardaient Goldorak, les enfants lisent One piece ou Naruto mais au cœur de cette déferlante nippone que savent les uns et les autres de ce pays riche d’une culture millénaire complexe et multiple? Quelques ouvrages documentaires déjà ont apporté un éclairage sur le Japon mais celui-ci est le premier à être aussi complet. Inclus dans l’excellente collection Les Encyclopes (présentée ici), cet ouvrage de plus de deux cents pages aborde tous les éléments de l’histoire et de la culture nippone sans se limiter aux modes de vie, à la culture populaire et aux samouraïs qui ont eu les honneurs des précédents livres sur le même sujet. Ici, il est question de géographie, d’économie, d’agriculture, de religions, de démographie, de culture classique… Et s’il est fait mention de Godzilla et de Myazaki dans les pages consacrées au cinéma, on y trouve aussi Ozu et Kurozawa tout comme le grand écrivain Natsume Sôseki au chapitre de la littérature. Mêlant texte, photographies, images d’archives et illustrations, cet Encyclope peut se picorer ou se lire en intégralité et se prête à plusieurs niveaux de lectures. Il remet en perspective ce qui nous arrive de la culture populaire japonaise et ainsi donne du sens à la nippomania ambiante et transgénérationnelle.

Librairie Comptines à Bordeaux


15,90
Conseillé par (Association des Librairies Spécialisées Jeunesse)
2 décembre 2015

Conseillé par la Librairie L'Eau Vive à Avignon

Lire le dernier roman de Stéphane Servant, c'est un peu, je crois, accepter de déposer les armes, un moment. Se retrouver à la tombée de la nuit, au cœur de la forêt, il y a un feu, des gens qui racontent une histoire, il y a la pré- sence des animaux, les hommes sont des enfants dans des corps d'hommes, les femmes chantent comme d'autres prient, on ferme les yeux. Dans la lignée du Cœur des Louves, son précédent texte, l'auteur s'aventure dans le conte, la fable, le merveilleux. On suit Petite et sa famille, installées à l'orée de la ville, dans un chapiteau de cirque qui ne sert plus depuis longtemps. Petite est sauvage, elle ne connaît pas les autres enfants, ne fréquente pas l'école. Mais un chantier menace de les expulser. On veut qu'ils s'en ail- lent, on veut détruire le chapiteau. C'est un roman dense, frôlant parfois cette frontière si ténue avec quelque chose qu'on a même du mal à nommer, le fantastique, le surnaturel, le mystique? L'auteur continue d'explorer «la langue des bêtes», la langue des histoires, le pouvoir du conte dès lors qu'on accepte d'y croire. C'est une voix décidément à part dans la littérature, une voix de la terre, du sang. Qui nous touche au plus profond.

Librairie L'Eau Vive à Avignon


18,00
Conseillé par (Association des Librairies Spécialisées Jeunesse)
2 décembre 2015

Conseillé par la Librairie L'Eau Vive à Avignon

Stéphane Servant a écrit ce texte d'album pour Emmanuelle Houdart. Qui a mis dans ses images autant de lec- tures différentes, de symboles, de sens cachés. C'est un texte court, un poème sur la mère. Tout en contraires, le rire et la tristesse, la lumière et l'obscurité. On retrouve des univers chers à l'auteur, la renarde, la louve, la forêt. C'est un texte qui dit l'amour d'un enfant pour sa mère mais, contenue dans cet amour, la peur aussi de la perte. La peur que cette mère s'en aille et ne retrouve pas le che- min du retour. Les deux dernières pages sont superbes. Ne serait-ce que pour ces mots: «N'aie pas peur». Dans les images, il y a cette lampe-tempête très présente, il y a une boussole, le prénom d'une enfant tatouée, des cages d'oiseaux. Tout le talent et la force du dessin d'Emmanuelle Houdart, c'est la fascination devant des tableaux gorgés d'indices à déchiffrer, des images étonnamment puissantes et évocatrices, remplies d'émotion. Dans la toute première image, la petite fille et sa mère sont blotties dans un nid, dont les oiseaux s'envolent. Dans la dernière, l'enfant a grandi, on suppose qu'elle quitte le nid, la mère pleure en souriant, en lui confiant la lampe-tempête.

Librairie L'Eau Vive à Avignon