L'Octopus et moi

Erin Hortle

Dalva

  • Conseillé par (Librairie La Mandragore)
    21 mai 2021

    Alors que Lucy vient de guérir d'un cancer du sein, alors qu'elle est perdue dans un corps qui n'est plus vraiment le sien, arrive une pieuvre...
    Une petite pieuvre, à huit tentacules, qui traverse la mer pour pondre ses oeufs et mourir en les protégeant.
    Et c'est alors que Lucy et la pieuvre vont se rencontrer, s'aider et même (oui!) s'aimer.

    Lorsqu'on sort d' "Octopus et moi", on a les lèvres couvertes de sel, on sent les algues et les embruns marins dans les cheveux.
    Quand on sort de ce roman, on a qu'une seule envie... C'est de VIVRE !!

    Pauline


  • 27 septembre 2021

    C'est un roman très singulier dans une nouvelle maison d'édition @editions.dalva qui publie exclusivement des femmes. Je n'avais lu aucune critique mais en librairie la notion du corps de femme et le parallèle à l'animal m'intriguait.

    C'est le destin chamboulé de Lucy, en rémission d'un cancer du sein. Elle est reconstruite en bimbo et vit mal ce nouveau corps conforme au désir masculin de son compagnon. Elle va croiser la tragédie impliquant une pieuvre qui tente de sauver ses oeufs.

    C'est un peu barré dans la première partie puis Erin Hortle, australienne, amoureuse de l'océan raconte combien d'épreuves un corps, celui de la femme, peut endurer.

    Son couple se délite. Ses seins siliconés s'effacent. Des tatouages de pieuvres vont couvrir les cicatrices.

    Parfois c'est la pieuvre qui raconte la psyché féminine. La force du texte réside dans cet impact entre les espèces, humaines et animales.

    J'ai nagé dans ce roman, dans les vagues de Tasmanie sans jamais me noyer. C'est un roman féministe subtil mais surtout environnementaliste.

    La transformation par l'épreuve attendue, mais vraie.

    Les pieuvres veulent dire quelque chose pour elle. Quelque chose qui parle de sacrifice féminin, de persévérance, de la futilité de tout ça, quelque chose qui dit que nos corps peuvent rater, et pourtant on continue comme on peut.

    Au creux du texte, Lucy met la vie des pieuvres en bocal. La pieuvre se régénère après un membre arraché.

    Qu'en est-il de la femme?