J'ai un tel désir de voir ton visage

Françoise Cloarec

Stock

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    22 août 2018

    Ce livre m’a immédiatement évoqué le formidable «Liberta» de Dan Franck, il pourrait en être un beau complément.
    C’est de l’histoire de l’art parfaitement documentée. On flirte avec l’essai et la biographie, romancés.
    Francoise Cloarec dresse un tableau enthousiasmant de ces vies d’artistes au temps de la Belle Époque. Elle dessine aussi une histoire d’amour et de transgression, en dehors de la norme sociale de l’époque, alors que la guerre de 14 fait rage, qu’elle n’épargne personne, alors aussi que la sexualité féminine est bridée par l’éducation.
    Il y a les artistes exilés aussi, et ceux que l’on a plaisir à recroiser comme Francis et Gabriële Picabia. « Gabriële» dont la vie folle est racontée magistralement par Anne et Claire Berest aux Éditions Stock.
    Le style est simple, clair, non imagé, le texte est écrit au présent. Cette quasi-biographie de Marie Laurencin, qui est au cœur de ce livre, est écrite sans lyrisme, mais avec des phrases concises, des mots précis et justes. L’hommage est fort instructif et se lit d’une traite.