• Conseillé par (Librairie Le Neuf)
    2 décembre 2017

    Un très grand roman!

    Gaëlle Nohant fait revivre Robert Desnos, et à travers lui, le Paris des années 20, les surréalistes, leurs amitiés, leurs discordes, Youki, son grand amour, l’arrivée de la seconde guerre mondiale, son engagement dans le Résistance et la fin tragique du poète, que l’on connait. Un roman dans lequel transparaissent l’amour et le respect de l’auteur pour Desnos, qu’elle sait transmettre à merveille, si par hasard, vous n’étiez déjà conquis auparavant. Attention, la lecture de ce roman entraîne inexorablement la lecture ou la relecture des œuvres de ce poète magnifique


  • Conseillé par (Librairie Le Neuf)
    2 décembre 2017

    Un des plus beaux romans de cette rentrée littéraire!

    Gaëlle Nohant fait revivre Robert Desnos, et à travers lui, le Paris des années 20, les surréalistes, leurs amitiés, leurs discordes, Youki, son grand amour, l’arrivée de la seconde guerre mondiale, son engagement dans le Résistance et la fin tragique du poète, que l’on connait. Un roman dans lequel transparaissent l’amour et le respect de l’auteur pour Desnos, qu’elle sait transmettre à merveille, si par hasard, vous n’étiez déjà conquis auparavant. Attention, la lecture de ce roman entraîne inexorablement la lecture ou la relecture des œuvres de ce poète magnifique


  • Conseillé par
    16 septembre 2017

    Desnos ressuscité

    De Desnos, on ne se souvient souvent que des quelques récitations à l’école. Il fut pourtant poète, écrivain, critique de cinéma, amoureux de la plus belle femme de Montparnasse, ami puis rival de Breton et résistant au nazisme. Mille vies que Gaëlle Nohant, l’inoubliable auteure de «La part des flammes» ressuscite en même temps que le mythique cabaret « Le Boeuf sur le toit », Kiki de Montparnasse, les années folles puis l’inquiétude de l’avant-guerre.

    On suit Desnos de la Coupole à la Rotonde, dans un Paris qui swingue et qui ose. Au fil des pages, on croise André Breton qui excommunie tous ceux qui ne sont pas assez surréalistes, Antonin Artaud, Anaïs Nin et Aragon. Autant de papillons de nuit qui forment une ronde endiablée.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par
    17 août 2017

    Coup de coeur!

    Disons le tout de suite, ce roman, je ne voulais pas le lire. J'avais abandonné le précédent roman de Gaëlle Nohant, je n'aime ni la poésie (sauf celle, intime, qu'on écrit ou reçoit à/de son amoureux/ -se), ni le surréalisme. De plus, je ne connaissais rien de Desnos.
    Mais Gaëlle Nohant nous donne accès à un homme, nous le rend à la fois humain par sa vulnérabilité amoureuse, magicien par sa manière de réinventer la poésie et héros quand la période oblige les hommes à choisir un camp. Et elle nous embarque dans la période qui précède la guerre puis dans celle de la guerre et de la résistance avec talent : j'ai vécu pendant de longues heures dans le Paris de cette époque et j'y ai cru. Tout sonne juste, particulièrement les dialogues. Je me suis agacée de voir le poète amoureux de deux femmes qui ne savent pas lui rendre son amour comme il le mériterait et ai vu là, à tort peut-être, le désir inconscient d'un poète qui a besoin de la souffrance pour écrire; je me suis aussi agacée de l'égocentrisme de Youki (c'est effrayant quelqu'un qui sait aimer. Alors elle lui fait mal pour voir s'il reste quand-même) mais c'est aussi ce qui rend Robert Desnos humain et attachant.
    Suivre la scission à l'intérieur du groupe surréaliste m'a passionnée. J'ai noté de nombreuses phrases et ai été emballée par le tout : l'ascension de Robert Desnos qui réinvente la radio ou plutôt l'invente puisqu'elle n'en est qu'à ses balbutiements, le souffle de la solidarité, celle d'avant la guerre avec les manifestations anti-fascisme et celles des hommes de l'ombre ensuite. J'ai beaucoup aimé que l'auteur parsème son roman de textes de Desnos, les ancrant dans sa réalité à lui. C'est une très belle manière d'amener la lectrice que je suis vers la poésie:

    Je retrouve en ma bouche une ancienne saveur
    Et des noms de jadis et des baisers si tendres
    Que je ne sais plus qui je suis ni si mon cœur
    Bat dans le sûr présent ou le passé des cendres.

    Aux trois quarts du roman, l'émotion m'a submergée. Ça a commencé avec un très beau moment entre Robert Desnos et Jacques, cet enfant d'amis qui vivra ses premières années caché, petit garçon rendu sauvage par cette peur que l'Histoire a instillé en lui mais que Desnos saura apprivoiser avec ses histoires, puis viennent les émouvantes années de résistance et celles de déportation racontées par le prisme de Youki que l'auteure réhabilite magnifiquement. A ce jour, j'ai lu dix romans de la rentrée, j'ai eu deux coups de cœur mais je mets ce roman au dessus de tous les autres.