Rêves de camargue

Qui ne s’est jamais identifié, enfant, à Folco, chevauchant Crin Blanc, ce superbe étalon blanc ? Intrinsèquement rebelles, tous les deux refusant de se soumettre à la loi des Hommes, et préférant la liberté dans cette nature sauvage entre ciel et mer ?… Rebelle aussi, Ferdinand, ce taureau extraordinaire d’Andalousie que Michel Baury avait transféré en Camargue dans ses rêves d’enfant, n’en déplaise à Walt Disney, son créateur, parce que Ferdinand lui aussi refusait la loi des Hommes et ne vivait que dans la contemplation de la nature. Quelle part de sa philosophie l’auteur doit-il à ces deux remarquables constructions intellectuelles, Ferdinand et Crin Blanc ? L’enfant rebelle ne s’est-il pas, grâce à eux, quelque peu transformé en l’homme révolté contre toutes les formes d’injustice ?