- EAN13
- 9782072467691
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 24/07/2012
- Collection
- Le Cabinet des lettrés
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Autre version disponible
-
Papier - Le Promeneur 16,90
'Tout est affaire de lieu : une cuisine, un couloir, une cage d’escalier, un
bureau, ne portent pas la même charge érotique, ne font pas naître les mêmes
histoires. Sept pièces font sept atmosphères. Mais ces tons divers, ces formes
littéraires diverses (dialogues, portraits, nouvelles, inventaires, lettres,
récit dans le récit) sont moins des décors dissemblables pour une scène unique
et toujours revécue qu’un point de vue renouvelé sur un rapport humain
toujours changeant. Ils ont en commun d’opposer clairement le très sophistiqué
et le très hard, et sont des objets littéraires d’autant plus obscènes dans la
position que précieux dans le drapé. La visite de ces lieux est rythmée par
des gravures érotiques de la Renaissance italienne (Augustin Carrache, 1524),
qui ont pour avantage, parce qu’elles réconcilient aussi le pornographique et
l’académique, de tirer définitivement le texte du côté littéraire, d’effacer
le moindre doute sur sa nature raffinée, mais sans rien lui ôter de son
caractère troublant.' Jacques Drillon.
bureau, ne portent pas la même charge érotique, ne font pas naître les mêmes
histoires. Sept pièces font sept atmosphères. Mais ces tons divers, ces formes
littéraires diverses (dialogues, portraits, nouvelles, inventaires, lettres,
récit dans le récit) sont moins des décors dissemblables pour une scène unique
et toujours revécue qu’un point de vue renouvelé sur un rapport humain
toujours changeant. Ils ont en commun d’opposer clairement le très sophistiqué
et le très hard, et sont des objets littéraires d’autant plus obscènes dans la
position que précieux dans le drapé. La visite de ces lieux est rythmée par
des gravures érotiques de la Renaissance italienne (Augustin Carrache, 1524),
qui ont pour avantage, parce qu’elles réconcilient aussi le pornographique et
l’académique, de tirer définitivement le texte du côté littéraire, d’effacer
le moindre doute sur sa nature raffinée, mais sans rien lui ôter de son
caractère troublant.' Jacques Drillon.
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